Commentaire hebdomadaire de Raiffeisen

Raiffeisen Suisse CIO Office

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Le bitcoin a connu un nouveau feu d’artifice en début de semaine, poussé, cette fois-ci, par Tesla.

Singularités, voitures électriques et bitcoins. La singularité dans l’astrophysique décrit un lieu où la gravitation, soit l’attraction entre deux corps, est tellement forte, que la courbure espace-temps est presque infinie, et où les lois habituelles de la nature ne sont plus valables. Certes, un peu abscons pour le profane, mais qui le sera moins, si l’on en prend l’utilisation humoristique dans la Silicon Valley: en effet, elle décrit le moment où les buzz Tesla et bitcoin n’en feront qu’un.

Il est clair depuis longtemps en bourse que les investisseurs sont euphoriques concernant le constructeur US et la cryptomonnaie la plus réputée. En effet, l’action Tesla s’est renchérie de près de 2500%, le bitcoin a même enregistré une hausse de plus de 11’000%. L’année de la pandémie COVID-19 y a largement contribué. Or, le buzz pourrait atteindre de nouvelles dimensions et rapprocher leur singularité. En effet, Tesla avait annoncé lundi avoir investi plus de 1,5 milliards de dollars US en bictcoins. Par ailleurs, l’entreprise entend accepter la cryptomonnaie comme moyen de paiement à l’avenir, sous certaines conditions. La nouvelle a fait l’effet d’une bombe en bourse: le cours du bitcoin a bondi à un record historique de 48‘868 dollars US - soit une hausse d’environ 19% par rapport à son plafond du 9 janvier dernier. En rétrospective, toutefois, force est de constater qu’il s’effondre souvent après de telles envolées. Soit tout le contraire de Tesla, qui peine (encore) à décoller. Bien que certains analystes prédisent un cours de 1200 dollars US sur 12 mois, le consensus se situe plutôt à 594 dollars, soit nettement inférieur aux prédictions. Car peu de choses ont changé au niveau de l’évaluation des données fondamentales, et le risque de prises de bénéfices après le fort démarrage de cette année demeure.

Lonza se concentre. Lonza souhaite rationaliser sa gamme de produits et se concentrer à l’avenir sur la fabrication de substances actives pour l’industrie pharmaceutique et la biotech. Pierre-Alain Ruffieux, le chef du groupe, s’est rapproché davantage de cet objectif mardi dernier. Les investisseurs financiers Bain Capital et Cinven acquièrent la division Lonza Specialty Ingredients (LSI) pour 4,2 milliards de francs. Les Valaisans espèrent une nette poussée de croissance de cette étape. Les investisseurs ont salué la nouvelle: les titres de Lonza a gagné un bon 3% le même jour et a été coté au-dessus du large marché. Cette, mesuré par rapport au SMI, a marché sur place avec un plus de 0,2%. Lors de la clôture jeudi soir, les actions de Lonza (+5,6%) ont surperformé l’indice général (+2,5%), par rapport au début du mois.

Ski vs. football américain. Soutenu par le commerce en ligne, Under Armour, fabricant US d’articles de sport, a gagné 1,4 milliards de dollars US au T4 2020, soit nettement plus que les attentes des analystes (1,27 milliards de dollars US), en raison du coronavirus. Les titres ont maintenu leur tendance à la hausse continue depuis octobre. Il en résulte un gain de cours d’environ 34% par rapport au début d’année; le concurrent Nike, en revanche, n’affiche qu’une hausse insignifiante de 1,4%. Ce que beaucoup ne savent pas, c’est qu’Under Armour est en partenariat avec Swiss Ski, tandis que Nike est le fournisseur officiel d’équipements sportifs de la NFL. Les skieurs savourent, en ce moment, le Championnat du monde à Cortina d’Ampezzo, tandis que les joueurs de foot se sont retrouvés pour le Super Bowl il y a quelques jours à peine.

Graphique de la semaine

De nombreux investisseurs en quête de rendements sont disposés à prendre plus de risques dans le secteur des obligations. Les banques centrales maintiennent les risques de défaillance à un faible niveau grâce à leurs programmes de liquidités. Ceci rend le marché des obligations à haut rendement séduisant – bien que cher. Si bien que la hausse de la demande a entraîné une baisse de la majoration pourrisque pour les obligations à haut rendement US au-dessous 4%, soit son niveau d’étiage historique.

GROS PLAN

GameStop goes Hollywood? Bien que le buzz autour de GameStop se soit terminé en bourse, et que l’action ait fortement chuté, l’entreprise continue de faire parler d’elle sur Reddit. La plateforme de médias sociaux se penche sur la question de céder les droits cinématographiques d’un documentaire à Hollywood.

LE PROGRAMME

Nuitées touristiques de 2020. L’OFS publiera le résultat annuel de l’hôtellerie suisse le 19 février prochain. On connaîtra alors les dommages causés par le coronavirus au tourisme en Suisse, jusqu’à ce jour.

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