Commentaire hebdomadaire de Raiffeisen

Tobias Knoblich, Raiffeisen Suisse

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Zurich Insurance ravit les investisseuses et investisseurs grâce à son résultat record et un dividende en hausse. De nombreuses autres entreprises aussi augmentent les distributions à leurs actionnaires. Une lueur d’espoir vient par ailleurs d’Allemagne.

Zurich Insurance soutient le SMI

La saison des résultats continue de battre son plein, mais ne parvient pas à donner de nouveaux élans au marché suisse au sens large. L’assureur Zurich Insurance a été en ligne de mire des investisseurs cette semaine. L’entreprise a réalisé un bénéfice record en 2024 et accroît son dividende de 26 à 28 francs. Il en résulte un rendement d’environ 5% au niveau actuel des cours. De plus, l’ancien président de la BNS, Thomas Jordan, devrait être élu au conseil d’administration lors de la prochaine assemblée générale. Grâce à de bons comptes annuels, les actionnaires de Cembra Money Bank peuvent également se réjouir du dividende en hausse. Les valeurs ont réagi par un gain de cours solide. L’éditeur de logiciels bancaires Temenos a augmenté son bénéfice de 47% au quatrième trimestre en glissement annuel. Les actionnaires bénéficient ici aussi d’une hausse du dividende. La croissance a toutefois été assombrie par la réduction des objectifs à moyen terme en raison de la vente de l’entité Multifonds. L’entreprise dentaire Straumann a présenté de bons comptes annuels. A défaut de bonne surprise, les investisseurs ont réagi en prenant des bénéfices. Il en a été de même pour Siegfried, fabricant de produits pharmaceutiques sur commande. La banque privée EFG a enregistré une forte croissance. Un bénéfice record et un fort afflux d’argent frais ont permis à l’établissement de verser aux actionnaires un dividende plus élevé. Pour rester sur la voie de la croissance, EFG acquiert la banque privée genevoise Cité Gestion dont les actifs sous gestion totalisent 7,5 milliards de francs. Bien que le résultat annuel du grossiste en informatique Also ait baissé et que les estimations des analystes aient été partiellement manquées, les investisseurs peuvent se réjouir d’un dividende accru et d’un nouveau programme de rachat d’actions.

Une croissance suisse modérée

Selon le SECO, la conjoncture en Suisse a progressé de 0,4% au quatrième trimestre 2024. Pour l’ensemble de l’année, la croissance s’élève à 0,8%. Ce chiffre est certes inférieur à la moyenne à long terme de 1,8%, mais il est supérieur aux attentes des économistes. Alors que l’évolution réservée chez les grands partenaires commerciaux a eu un effet de frein, les secteurs pharmaceutique et chimique se sont révélés être un soutien.

La Fed américaine voit un risque accru d’inflation

Les procès-verbaux des autorités monétaires américaines sont très clairs. En raison de la menace de droits de douane américains imposés par la nouvelle administration à Washington, la Fed voit de plus en plus émerger le risque d’une reprise de l’inflation. Sur les places boursières, le fait que la politique monétaire devrait rester plus longtemps restrictive et pourrait peser sur les marchés des actions semble être marginal. En effet, l’indice phare américain S&P 500 poursuit sa course aux records, tout comme l’indice technologique Nasdaq 100. Tous deux ont de nouveau atteint des pics cette semaine.

L’optimisme pré-électoral en Allemagne

Les choses ne peuvent que s’améliorer. C’est à peu près ce que pensent les investisseurs à la veille des élections législatives en Allemagne. Ainsi, l’indicateur ZEW des perspectives pour les six prochains mois a grimpé de 15,7 points pour atteindre 26 points. Il s’agit de la plus forte hausse depuis deux ans. Cet optimisme fait suite à deux années de vaches maigres, durant lesquelles l’économie s’est contractée.

Actions Intel très convoitées

Les valeurs du fabricant de semi-conducteurs ont suscité l’intérêt des investisseurs. Concrètement, les concurrents Taiwan Semiconductor Manufacturing et Broadcom seraient intéressés par un rachat qui scinderait l’entreprise en deux. Ce fantasme d’acquisition fait suite à une année 2024 extrêmement faible, au cours de laquelle les titres ont perdu environ 60% de leur valeur. Tout a un prix.

Graphique de la semaine

Alibaba est réputée l’Amazon de la Chine. Malgré les avantages qu’ont les valeurs chinoises en termes d’évaluation, elles ont longtemps été dans l’ombre de leurs homologues américaines au niveau de la plus-value boursière. Aujourd’hui, le vent semble avoir tourné: les titres d’Alibaba ont, depuis le début 2024, plus profité aux investisseurs que ceux d’Amazon. Le récent rallye des cours est dû à la coopération avec Apple en matière d’intelligence artificielle (IA) et au regain d’intérêt des investisseurs après le lancement de la solution d’IA chinoise DeepSeek, car l’évaluation plus avantageuse donne du vent en poupe. Mais pour combien de temps?

GROS PLAN

L’engouement pour les camions électriques est terminé

Nikola est en faillite. Le fabricant de camions électriques a déposé le bilan cette semaine. Au plus fort de l’engouement, en juin 2020, la capitalisation boursière s’élevait à près de 29 milliards de dollars.

LE PROGRAMME

La saison des résultats reste au centre de l’attention

Outre une série de petites entreprises du SMI, il y a Alcon, Swiss Re et Holcim qui présenteront la semaine prochaine leurs résultats pour l’exercice écoulé.

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