Commentaire hebdomadaire de Raiffeisen

Raiffeisen Suisse CIO Office

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Bonne ambiance en bourse: En effet, les résultats trimestriels satisfont les investis-seurs et suscitent l’optimisme. Les valorisations anticipent néanmoins bien des choses.

Des résultatspositifs pour le premier trimestre. La saison de publication des résultats au premier trimestre bat son plein. Les chiffres publiés jusqu’ici sont prometteurs. Nestlé, le poids lourd du SMI, a ainsi littéralement explosé en début d’année. Les activités dans la nutrition animale et le café ont contribué à une hausse de 7,7% du chiffre d’affaires du groupe, dépassant ainsi les attentes de tous les analystes. Il en va de même pour Roche, avec une croissance également meilleure que prévue, malgré des estimations quelque peu plus faibles. Avec une hausse de plus de 50% de son chiffre d’affaires, par rapport à l’exercice précédent, la branche diagnostique a surtout profité de la très forte demande de tests de corona. Cela contraste avec les activités pharmaceutiques, qui ont enregistré de fortes baisses, bien qu’affichant généralement une forte croissance. Les deux géants maintiennent leur perspective annuelle.

Barry Callebaut, le producteur de chocolat, publie, lui aussi, de très bons résultats pour le semestre,qui s’achève fin février, la démission du CEO dans l’environnement actuel n’ayant pas inquiété les investisseurs. Sika, le fournisseur du bâtiment, a même revu ses propres révisions à la hausse pour l’année en cours, réagissant ainsi au bon démarrage de l’année. Temenos, le spécialiste des logiciels bancaires, a également répondu aux at-tentes du marché. Par ailleurs, l’entreprise prévoit une reprise supplémentaire pour le reste de l’année. La pharmacie en ligne Zur Rose a augmenté son chiffre d’affaires de18% au premier trimestre (contre une hausse visée de 20% pour l’ensemble de l’année). Il y a eu néanmoins des prises de bénéfice chez Temenos et zur Rose, en l’absence d’inquiétudes sur le marché. L’ambiance sur les marchés des actions reste donc bonne, les publications des résultats trimestriels n’étant susceptibles de la troubler que dans certains cas. Seul bémol, en revanche: les valorisations. En effet, de nombreuses actions sont chères et anticipent les bons résultats.

Débâcle interminable pour le Credit Suisse en lien avec le hedge fund. La débâcle du hedge fund Archegos continuera de peser sur Credit Suisse, y compris au deuxième trimestre. Outre les 4,4 milliards de francs de perte déjà comptabilisés, la banque table sur une perte supplémentaire de 600 millions. Cela se reflète dans les actions du numéro deux suisse, l’une des lanternes rouges du SMI, avec une performance de -21% depuis le début de l’année. La banque a ainsi perdu une capitalisation d’environ 6 milliards de francs dans la même période. Maigre consolation: une perte avant impôts de 757 millions de francs, soit légèrement inférieure aux 900 millions prévus. Ce qui est bien plus grave, en revanche, c’est que la banque doit demander de l’argent à ses propriétaires, afin d’améliorer sa capitalisation. L’épisode Archegos ne semble pas terminé pour autant. En effet, d’autres personnes impliquées avaient démissionné à leur tour cette semaine. Par ailleurs, une caisse de pension américaine a porté plainte contre Credit Suisse pour défaillances dans les directives de risque et les fonctions de surveillance. La Finma a elle aussi engagé une procédure.

Le bitcoin sous pression. Des rumeurs selon lesquelles le Trésor américain entend lutter davantage contre le blanchiment d’argent au moyen de cryptomonnaies, et la Turquie interdire les paiements par monnaies digitales dès le 30 avril prochain, ont mis fin au buzz autour du bitcoin pour le moment. En Turquie, de nombreuses entreprises avaient commencé à accepter les cryptomonnaies comme moyen de paiement ces der-niers temps, au vu de la faiblesse de la lire turque.

Graphique de la semaine

Les bénéfices foisonnent chez les banques américaines. JP Morgana gagné 14 milliards de dollars, le premier trimestre. Quant à Goldman Sachs, Bank of Americaet Citigroup, ils ont réalisé des gains nets à hauteur de 6,7 et 8 milliards de dollars. Grâce à des marges plus élevées, les instituts américains créent une valeur actionnariale accrue en comparaison avec leurs concurrents européens. Cela se reflète dans les cours des actions: l’écart de performance des deux régions ne cesse de se creuser depuis dix ans.

GROS PLAN

Pénurie de puces pèse sur le secteur automobile. La demande élevée de l’électronique de divertissement crée une pénurie de composants électroniques pour les constructeurs automobiles. A cet égard, Daimler enverra des milliers d’employés en chômage partiel à compter de vendredi prochain.

LE PROGRAMME

Assemblée générale de Credit Suisse. Urs Rohner dirigera pour la dernière fois l’AG de Credit Suisse le 30 avril prochain. L’action aura perdu environ 70% de sa valeur sous son égide

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