Selon une enquête menée en partenariat avec Coalition Greenwich, la demande pour les stratégies thématiques se poursuit en Europe, où 65% des investisseurs affirment les utiliser, contre 46% en 2020.
BNP Paribas Asset Management et BNP Paribas CIB (Corporate & Institutional Banking), en partenariat avec Coalition Greenwich, publient une enquête menée auprès de 188 investisseurs institutionnels et distributeurs de produits financiers en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. Cette étude, réalisée une première fois en 2020, fournit les principales tendances et perspectives en matière d’investissement thématique1.
En particulier, l’enquête2 souligne:
- La demande pour les stratégies thématiques se poursuit en Europe, où 65% des investisseurs affirment utiliser ce type de stratégies, en hausse de près de 20% par rapport à 2020 (46%).
- Le fléchissement de l’utilisation de stratégies thématiques par les investisseurs asiatiques, à 34% contre 54% en 2020 ; tandis que l’appétit chez les investisseurs nord-américains est également faible, 43% n’ayant pas l’intention d’investir dans les thématiques. Les performances (49%) et les frais élevés (41%) constituent les principales raisons qui freinent l’investissement thématique.
- Plus de 80% des investisseurs estiment « connaître ou bien connaître » l'investissement thématique, témoignant d’une bonne compréhension générale. Seulement 8% des investisseurs interrogés indiquent ne pas connaître l’investissement thématique, une proportion qui augmente à 18% en Amérique du Nord.
- Malgré ces différences régionales significatives, les répondants de l’enquête montrent une appétence à plus long terme pour les opportunités thématiques, 70% d’entre eux prévoyant d’accroitre leurs investissements thématiques au cours des trois prochaines années, en particulier en Europe et en Asie.
En investissant dans des fonds thématiques, la recherche d’impact positif (70%) et l’amélioration des rendements (63%) constituent les principaux objectifs des investisseurs. La majorité (84%) des investisseurs considèrent que l’utilisation de stratégies thématiques impacte positivement la performance à long terme, tandis que cette conviction baisse à 34% s’agissant de la performance à court-terme, en déclin depuis 2020 (50%). Depuis 2020, les thématiques durables les plus attractives ont évolué d’un focus global sur les objectifs de développement durable de l’ONU (plébiscités par 32% des investisseurs cette année contre 59% en 2020) vers une approche plus ciblée sur des thèmes spécifiques.
- Ainsi, le changement climatique (56%) et les énergies propres (49%) concentrent l’attention des investisseurs, suivis des stratégies dédiées à l’eau (23%) et à la neutralité carbone (22%). Les enjeux sociaux sont également clé: la santé et le bien-être (20%) ainsi que l’évolution démographique et le vieillissement de la population (17%) sont préférés.
- Parmi les thèmes d’innovation, ceux dédiés à la santé (60%), à l’intelligence artificielle et la robotique (59%), ainsi qu’à la biotechnologie (36%) sont particulièrement appréciés des investisseurs.
Bien que les actions continuent de concentrer la majeure partie des investissements thématiques (85%), les investisseurs se tournent de plus en plus vers d'autres classes d’actifs.
- En particulier, la gestion obligataire prend une place croissante, puisque 67% des investisseurs interrogés y allouent leurs investissements thématiques. En Amérique du Nord, les actifs privés sont quant à eux largement plébiscités (30% des investisseurs nord-américains y allouent 20% ou plus de leurs allocations thématiques).
- Les investisseurs adoptent une approche plus divisée par rapport aux indices: 55% s'attendent à ce que les stratégies thématiques utilisent un indice thématique ou sectoriel, alors que 45% s'attendent à les voir utiliser un indice large du marché.
L’enquête fait ressortir de nettes différences régionales en matière d’enjeux réglementaire dans la sélection de stratégies thématiques durables.
- Sans surprise, la réglementation SFDR est déterminante pour les investisseurs européens, 65% d’entre eux considérant la catégorie «article 8» comme l’aspect réglementaire le plus important dans la sélection de thématiques ESG , suivie de près par la catégorie «article 9» (60%).
- Bien que SFDR soit une réglementation européenne, elle est également prédominante en Asie, où les investisseurs accordent une importance encore plus grande aux fonds «article 9» (68%).
- L'alignement avec la prise en compte des préférences ESG dans le cadre de la réglementation MiFID II est également un aspect clé tant en Europe (50%) qu'en Asie (52%).
- En Amérique du Nord, le devoir fiduciaire est l’aspect réglementaire le plus important pour la quasi majorité des répondants (87%), suivi des labels (20%).
Ariane Dehn, Country Head Switzerland, BNP Paribas Asset Management, commente: «L'investissement vers des thématiques ESG devient rapidement la norme, pour aider les investisseurs à adresser les enjeux de durabilité à long terme qui ont le potentiel de transformer les marchés et de créer de la valeur. Les investisseurs s'alignent sur de multiples objectifs liés à la performance et au devoir fiduciaire, tout en naviguant dans un paysage réglementaire en constante évolution.»
Constance Chalchat, Head of CIB Company Engagement et Global Markets Chief Sustainability Officer, BNP Paribas, ajoute : «Bien que le rythme et la composition actuelle de l’investissement thématique varient d’une région à l’autre, nous pensons que la montée en puissance observée en Europe va perdurer, car l’enquête souligne que les investisseurs ciblent à la fois la génération alpha et l’impact.»
BNPP AM et BNP Paribas CIB ont conjointement commandité cette étude. Elle a été menée par Coalition Greenwich, qui a interrogé 188 investisseurs institutionnels et distributeurs intermédiaires entre février et avril 2023. La précédente enquête a été réalisée en 2020 en Europe et en Asie, mais excluait l'Amérique du Nord.
Pour accéder au rapport complet, cliquez ici
2 Menée entre Février et Avril 2023