Zone euro: accélération des crédits au secteur privé en mai

AWP

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Les crédits aux entreprises non financières et aux ménages européens, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 3,3% en mai, après 3,0% en avril et en mars.

La croissance des crédits accordés par les banques de la zone euro aux particuliers et aux entreprises de la région a accéléré en mai, selon des chiffres publiés mercredi par la Banque centrale européenne(BCE).

Les crédits aux entreprises non financières et aux ménages européens, ajustés de certaines opérations strictement financières, ont progressé de 3,3% en mai, après 3,0% en avril et en mars.

Dans le détail, les prêts aux entreprises ont progressé de 3,6%, contre 3,3% en avril et en mars.

L’octroi de crédits aux ménages a progressé lui de 2,9% et est resté stable par rapport à avril et mars.

En données non ajustées, moins représentatives des crédits véritablement accordés, les prêts aux ménages ont augmenté de 3,1%, après 3,0% en avril et en mars.

La croissance des crédits à la consommation a progressé de 7,2% sur un an, contre 7,4% le mois précédent, tandis que les prêts immobiliers ont augmenté de 3,1%, après 2,9% en avril.

La croissance de la masse monétaire M3, agrégat utilisé par la BCE comme un indicateur avancé de l’inflation, a grimpé de 4,0% en mai, après 3,8% en avril.

La BCE a fait de la dynamisation des crédits une priorité de sa politique depuis plusieurs années. Elle a amené ses taux d’intérêt au plus bas et a racheté pour plus de 2.400 milliards d’euros de dette publique et privée depuis mars 2015 (le «QE»), dans l’espoir que les liquidités injectées sur le marché soient redistribuées dans l’économie.

Mais l’effet multiplicateur sur les prix se fait encore attendre. Alors que le taux d’inflation annuel de la zone euro a fortement progressé à 1,9%, contre 1,3% en avril, le taux annuel d’inflation excluant l’alimentation et l’énergie, deux composantes très instables, a seulement augmenté de 1,1%.

La BCE vise une hausse des prix proche de 2,0%, qui reflète la bonne santé de l’économie.

Malgré les menaces sur la croissance en zone euro avec l’aggravation des tensions commerciales dans le monde, l’institution gardienne de l’euro a surpris quelque peu les observateurs en annonçant dès la mi-juin l’abandon en fin d’année de ses rachats massifs de dette, à moins que les prochains mois ne voient l’inflation replonger en zone euro. Les taux d’intérêt resteront par ailleurs à leur plus bas niveau au moins jusqu’à la fin de l’été 2019, soit bien après l’arrêt des rachats nets de dette.

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