USA: l’inflation s’accélère en avril à 3,6% sur un an

AWP

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L’indice PCE affiche sa plus forte hausse depuis 2007. La hausse des prix concerne à la fois les biens et les services.

L’inflation aux Etats-Unis a accéléré en avril, à 3,6% sur un an, sa plus forte hausse depuis 2007, les prix étant tirés par la forte demande et par les difficultés mondiales d’approvisionnement, selon les données publiées vendredi par le département du Commerce.

La hausse des prix concerne à la fois les biens et les services, a précisé le département du Commerce dans son communiqué. C’est beaucoup plus qu’en mars, où l’inflation était de 2,4% sur un an, selon des données révisées en petite hausse.

Les prix de l’énergie ont bondi de 24,8%.

La hausse est d’autant plus forte sur un an, que les prix avaient baissé au printemps 2020, sous l’effet des mesures de confinement face à la pandémie de COVID-19.

L’inflation sur un mois s’établit à 0,6%, comme en mars, selon des données également publiées jeudi.

Ces chiffres devraient alimenter les craintes sur une inflation trop forte, et surtout durable. Cela devrait aussi pousser la Banque centrale américaine (Fed) à commencer à envisager de resserrer sa politique monétaire, comme le demandent certains de ses responsables, bien que son président martèle qu’il est trop tôt pour envisager une telle action au risque de ralentir la reprise.

Par ailleurs, les revenus des ménages ont enregistré en avril une chute historique de 13,1%, un plongeon toutefois moins fort qu’attendu. Ces revenus avaient été gonflés en mars (+20,9%) par les chèques envoyés à des millions de foyers par le gouvernement fédéral dans le cadre du dernier plan de relance. Les aides versées aux chômeurs ont également diminué, précise le département du Commerce.

Ceci a ralenti la croissance des dépenses, en hausse de 0,5%, contre 4,7% en mars.

Les dépenses en services ont augmenté de 112,6 milliards de dollars, les Américains ayant notamment profité de la réouverture des activités de loisirs, des restaurants et des hôtels, avec la vaccination d’une large partie de la population.

En revanche, les dépenses en biens ont baissé de 32,3 milliards de dollars.

En excluant les prix volatils de l’énergie et de l’alimentation, l’inflation dite sous-jacente est de 3,1% sur un an, et de 0,7% sur un mois, un peu plus qu’attendu par les analystes.

La Banque centrale américaine (Fed) vise une inflation de 2% à long terme, et pense, pour atteindre cette cible, qu’il faudra la dépasser pendant un moment, sans pour autant resserrer immédiatement sa politique monétaire car cela risquerait de ralentir la reprise.

Malgré les propos rassurants de nombreux responsables, comme ceux de la Fed, de la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, ou encore du FMI, qui assurent que la hausse des prix est liée à des facteurs transitoires et ne devrait durer que quelques mois, les craintes sont fortes sur une inflation forte et durable.

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