Les stocks de pétrole ont enregistré une hausse moins importante qu’anticipé la semaine dernière aux Etats-Unis, selon des informations publiées mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA).
Les réserves commerciales de brut ont augmenté d’environ 500'000 barils lors de la semaine achevée le 11 avril, alors que les analystes s’attendaient à une progression de plus de 900'000 barils, selon la médiane d’un consensus établi par l’agence Bloomberg.
Au total et hors réserve stratégique, les stocks ont atteint 442,9 millions de barils, leur plus haut niveau depuis début juillet 2024, selon les données de l’EIA.
La réserve stratégique a elle aussi gonflé, à 397 millions de barils, au plus haut depuis octobre 2022.
En revanche, les stocks de brut au centre de livraison de Cushing (Oklahoma), principal terminal de livraison du WTI aux Etats-Unis, ont baissé d’environ 700'000 barils.
Selon l’EIA, le niveau d’activité des raffineries américaines a légèrement diminué: ces dernières ont utilisé leurs capacités à 86,3% la semaine passée, contre 86,7% lors de la période précédente.
Une activité moins élevée est de nature à accroître les stocks de brut car ceux-ci ne sont pas raffinés.
La production américaine de brut était stable par rapport à la semaine précédente, à 13,46 millions de barils quotidiens.
Fait notable, les exportations américaines ont bondi de 57%, au plus haut depuis un an. Les importations ont en parallèle légèrement reflué (-3%).
Cette progression des stocks peut être en partie attribuable à un ajustement statistique. L’EIA corrige ainsi chaque semaine les données des périodes précédentes.
Elle a ajouté, cette fois, environ 922'000 barils quotidiens aux volumes arrivés sur le marché américain, au titre de cette correction statistique, qui n’a pas de rapport avec l’activité de la semaine considérée.
Déjà en hausse avant la publication de ces données hebdomadaires, les cours de l’or noir continuaient de grimper. Vers 15h00 GMT, le prix du baril de West Texas Intermediate, pour livraison en mai, gagnait 2,38% à 62,79 dollars.
Son équivalent européen, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, avançait de 1,99% à 65,95 dollars.