Travail.Suisse globalement satisfaite des négociations salariales

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Alors que les négociations salariales touchent à leur fin, Travail.Suisse a dressé lundi à Berne un bilan nuancé. La légère augmentation attendue en 2024 vaut surtout pour les rapports de travail régis par une convention collective.

L’organisation faîtière syndicale Travail.Suisse juge les négociations salariales globalement satisfaisantes. Les salaires réels devraient légèrement progresser en 2024, mais il reste toutefois des exceptions de taille.

Alors que les négociations salariales touchent à leur fin, Travail.Suisse a dressé lundi à Berne un bilan nuancé. La légère augmentation attendue en 2024 vaut surtout pour les rapports de travail régis par une convention collective.

Pour l’ensemble de l’économie toutefois, les salaires réels vont stagner, après trois ans de baisse du pouvoir d’achat. Globalement, les salaires réels resteront en dessous de leur niveau d’avant la pandémie.

Des améliorations significatives ont été obtenues dans des branches à bas salaires, comme la coiffure. En revanche, les négociations ont échoué dans le secteur principal de la construction et à la Confédération, où il faut compter sur une baisse des salaires réels.

Indexation réclamée

«Une indexation des salaires à l’augmentation du coût de la vie s’impose pour l’ensemble des employés. Cela doit redevenir une évidence pour la Confédération», souligne Greta Gysin, présidente du syndicat du personnel transfair, citée dans un communiqué.

Dans le secteur principal de la construction, la situation reste sombre, déplore de son côté Nora Picchi, du syndicat Syna. Après un intense conflit l’an dernier, il a été impossible cette année encore de parvenir à un accord. Elle se félicite toutefois des gains obtenus dans la construction du bois ou le second-oeuvre.

Le pouvoir d’achat restera sous pression «massive» au cours des mois à venir et il est bien trop tôt pour baisser la garde, prévient Travail.Suisse. De nouvelles augmentations des loyers, des primes d’assurance-maladie, de la facture d’électricité et des impôts auront lieu en 2024.

La situation financière des ménages s’est détériorée entre 2021 et 2023 comme jamais au cours des 50 dernières années, rappelle Thomas Bauer, responsable de la politique économique à Travail.Suisse. Surtout, selon lui, il n’y a jamais eu dans le passé une telle résistance de la part des employeurs pour adapter les salaires.

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