Sika s’en tient à ses prévisions, malgré du mieux à tous les étages

AWP

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De janvier à juin, le groupe de Baar voit ses recettes progresser de 9,2% à 5,83 milliards de francs. Le titre termine sur un gain de 2%.

Sika a enregistré de meilleures ventes sur les six premiers mois de l’année, grâce à son acquisition de poids MBCC, tout en améliorant nettement sa rentabilité. Le groupe zougois se contente toutefois de confirmer ses ambitions annuelles, dans un contexte encore marqué d’incertitudes.

Le fabricant de colles, d’adjuvants pour béton, de produits d’étanchéité pour tunnels ou encore d’adhésifs pour les composants de voitures, est dans une «excellente position pour gagner des parts de marché même dans des marchés difficiles», selon les mots du directeur général Thomas Hasler, cité dans le communiqué.

Sika a pu compter sur l’acquisition de l’allemand MBCC, les ex-activités d’étanchéité du concurrent BASF, valorisée à 5,5 milliards de francs en 2021 et finalisée en mai 2023, pour contribuer fortement aux recettes du groupe. MBCC a concouru à hauteur de 620 millions au chiffre d’affaires total, en hausse de 9,2% à 5,83 milliards de francs sur les six premiers mois de l’année. Les effets de changes ont, eux, pesé à hauteur de 197 millions.

Concernant MBCC, «l’intégration progresse très bien dans tous les domaines, des coûts aux synergies de ventes croisées axées sur le chiffre d’affaires», a ajouté M. Hasler auprès de l’agence AWP. Le montant visé pour les synergies a été relevé à 100-120 millions cette année. D’ici 2026, elles doivent atteindre 180 à 200 millions.

En monnaies locales, la croissance s’affiche à 12,8%, essentiellement portée par les effets d’acquisition (+12,3%). Les ventes dans la région Europe, Moyen-Orient, Afrique (Emea) ont crû de 13,5% à 2,56 milliards, grâce à davantage de projets de construction d’infrastructures et de bâtiments commerciaux. Le secteur automobile, qui a moins produit, a peiné.

En zone Amériques, les recettes ont crû de 15,1% en monnaies locales à 2,04 milliards, portées notamment par la vigueur de l’économie des Etats-Unis. Le chiffre d’affaires en Asie a progressé de seulement 8% en monnaies locales.

Bond du bénéfice

En termes de rentabilité, l’excédent brut opérationnel (Ebitda) a bondi de presque un quart à 1,09 milliard, pour une marge afférente de 18,7% contre 16,5% un an plus tôt. Le résultat d’exploitation (Ebit) a grossi de la même manière à 822,2 millions. Le bénéfice s’est lui envolé de 40,1% à 577,1 millions,

Ces chiffres clés ont collé aux attentes des analystes consultés par AWP, voire les ont dépassées.

Sika se dit confiant pour l’exercice en cours, continuant de tabler sur une croissance des ventes en monnaies locales de 6% à 9%, ainsi que sur une augmentation supérieure à la moyenne de l’Ebitda.

Pour la Banque cantonale de Zurich, ces ambitions sont conservatrices. Ce que balaie M. Hasler, pour qui «notre objectif est déjà ambitieux». «On doit rester prudent compte tenu de l’environnement de marché», alors que les taux d’intérêt n’ont pas reculé aux Etats-Unis, que l’économie européenne peine encore et que l’industrie automobile produit moins de voitures.

Vontobel a de son côté salué une solide copie, malgré des marchés finaux en difficulté, que ce soit la construction ou l’industrie automobile. Pour l’analyste Alexandre Koller, Sika reste une action de grande qualité dans le secteur de la construction.

Mardi, le titre Sika a clôturé en hausse de 2,05% à 269,10 francs, dans un SLI dans le vert à 0,6%.

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