Le géant de l’inspection et de la certification SGS affiche des recettes en nette progression au premier trimestre. Poursuivant ses acquisitions à un rythme plus soutenu que prévu, la multinationale genevoise confirme ses objectifs pour l’ensemble de l’exercice.
De janvier à mars, le chiffre d’affaires a progressé de 6,6% en glissement annuel à 1,68 milliard de francs, «un record», porté par le dynamisme des domaines de la durabilité et de la sécurité numérique, souligne jeudi le groupe dans un communiqué. La croissance organique a toutefois quelque peu ralenti, s’inscrivant à 5,6%, contre 6,5% au trimestre précédent.
Les acquisitions ont eu un effet positif de 1,3% sur les recettes, tandis que les devises les ont grignotées de 0,3%.
L’ensemble des régions et des segments d’activité ont contribué à la performance.
Ces chiffres sont un peu plus élevés que ce qu’anticipaient les analystes sondés par AWP.
Fréquence des rachats redoublée
La direction s’en félicite, d’autant que l’environnement économique devient toujours plus volatil. «Les droits de douane et les taux de change créent des incertitudes», a déclaré Géraldine Picaud, lors d’une conférence téléphonique.
Concernant les hausses des taxes à l’importation décrétées par le président américain Donald Trump, Géraldine Picaud souligne l’importance de la proximité avec le client, se disant prête à la renforcer.
Le groupe a par ailleurs accéléré le rythme de ses acquisitions, annonçant ce jour quatre nouveaux rachats - Carpedia International, HidroMares Oceanografia, AWIA Umwelt et Streamline Control - s’ajoutant aux quatre précédemment communiqués.
Ces huit sociétés, au total, situées principalement en Europe et en Amérique du Nord, représentent un chiffre d’affaires cumulé de 60 millions de francs. A l’affût de toute opportunité, dans un secteur en pleine consolidation, SGS vise désormais jusqu’à «deux acquisitions par mois», a affirmé Géraldine Picaud, contre une par mois jusqu’ici.
SGS a, en parallèle, cédé divers segments non stratégiques, notamment la SICTA (Société Ivoirienne de contrôle Technique Automobiles et Industriels) à Abidjan.
Les acquisitions devraient ainsi contribuer à hauteur de 1 à 2% à la hausse du chiffre d’affaires, attendu entre 6 et 9% pour l’ensemble de cette année, confirme le groupe, se disant optimiste, en dépit des incertitudes grandissantes pour l’économie mondiale.
La croissance organique devrait se situer, elle, entre 5 et 7%, toujours portée par une forte demande de tests et certifications dans le domaine de la durabilité, ainsi que le segment de la sécurité numérique.
De l’avance sur les économies
Dans le même temps, le plan de réduction des coûts suit son cours, «nous avons même pris un peu d’avance», a glissé Mme Picaud devant la presse, sans préciser de chiffre.
Lors de la présentation de son bilan annuel en février, le groupe chiffrait les économies à 150 millions, au lieu des 100 millions initialement prévus, 50 millions provenant notamment du transfert du siège de Genève vers Zoug.
Dans ce contexte, la marge opérationnelle ajustée devrait être améliorée d’»au moins 30 points de base», après s’être inscrite à 15,3% en 2024.
A moyen terme, SGS prévoit toujours une progression annuelle de son chiffre d’affaires entre 6 et 9%, dont 5 à 7% en termes organiques.
A la suite de ces annonces, le titre SGS se rangeait du côté des gagnants à la Bourse suisse. Les analystes de Vontobel et de la ZKB saluaient le solide démarrage de l’exercice et le maintien des objectifs, en dépit des incertitudes économiques mondiales.
Jeudi, le titre SGS a clôturé à 79,00 francs dans un SLI en hausse de 1,13%.