Royaume-Uni: timide retour à la croissance des services en avril

AWP

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L’indice PMI des directeurs d’achat des entreprises du secteur des services est remonté à 50,4 points en avril, après être tombé à 48,9 points en mars.

Le secteur des services au Royaume-Uni a timidement renoué avec la croissance au mois d’avril, après avoir subi un sévère coup de frein en mars plombé par les incertitudes du Brexit, a annoncé vendredi le cabinet Markit.

L’indice PMI des directeurs d’achat des entreprises du secteur des services est remonté à 50,4 points en avril, après être tombé à 48,9 points en mars ce qui constituait sa pire performance depuis juillet 2016 - soit juste après le référendum pour le Brexit.

Selon cet indicateur, l’activité progresse lorsque l’indice est supérieur à 50 points et elle se contracte quand il est inférieur à ce seuil. A 50,4, un niveau peu ou prou en ligne avec ce qu’attendaient les analystes interrogés par Bloomberg, l’activité dans les services a donc très légèrement accéléré en avril.

«Une activité quasi stagnante dans les services signifie que les trois principaux pans de l’économie ont peiné à croître en avril», a commenté Chris Williamson, économiste de IHS Markit. Outre les services - qui constitue de loin le secteur d’activité le plus important pour l’économie britannique -, l’industrie et la construction ont connu une activité mi-figue mi-raisin le mois dernier, d’après Markit.

«Les réponses apportées à nos enquêtes continuent de montrer que l’incertitude du Brexit et des inquiétudes pour les perspectives économiques ont encouragé les clients à repousser leurs décisions d’achat», a expliqué le cabinet dans un communiqué.

Pour Howard Archer, économiste à l’EY ITEM Club, la nouvelle enquête d’IHS Markit sur les services est «dans l’ensemble décevante, même si on constate un léger retour à la croissance après une contraction en mars pour la première fois en 32 mois».

D’après lui, les données obtenues auprès des directeurs d’achat montrent «que le secteur des services reste au ralenti au lendemain de la décision de repousser le Brexit».

Jeudi, la Banque d’Angleterre (BoE) s’est toutefois montrée plus optimiste pour l’économie britannique, dont elle a relevé de 0,3 point la prévision de croissance pour 2019, à 1,5%. Pour le seul premier trimestre, elle estime que le PIB du pays a crû de 0,5% - une première estimation officielle de l’ONS étant attendue le 10 mai.

Les membres du comité de politique monétaire de la BoE ont d’ailleurs souligné que la bonne tenue de l’activité au premier trimestre contrastait avec le ton des enquêtes réalisées auprès des entreprises. Ils ont évoqué la possibilité que les participants aient «surestimé les récents développements» autour du Brexit, engendrant «un biais pessimiste».

La BoE a toutefois reconnu qu’une partie de la dynamique du début d’année pourrait s’expliquer par un facteur temporaire, à savoir la constitution de stocks dans la perspective du divorce avec l’Union européenne.

Nombre d’entreprises ont accéléré en effet au premier trimestre leurs préparatifs en vue du Brexit initialement prévu le 29 mars, mais finalement repoussé au 31 octobre.

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