Roche prévoit de lancer un test sérologique COVID-19 début mai

AWP

1 minute de lecture

Le test pourrait aider à déterminer une éventuelle immunisation contre une nouvelle contamination. L'action de Roche clôture en hausse de 2%.

Roche a mis au point un test sérologique spécifique pour le dépistage à postériori du Sars-cov-2, le virus à l’origine du COVID-19. Le laboratoire rhénan espère décrocher prochainement le label CE de conformité européenne et négocie une autorisation d’urgence avec le régulateur aux Etats-Unis, de manière à pouvoir proposer ce produit début mai.

Confiant dans l’issue de ces procédures, Roche a déjà commencé à accélérer sa cadence de production et prévoit de pouvoir livrer jusqu’à près de 100 millions d’unités mensuellement dès le mois de juin.

Ce test de la gamme Elecsys, dit «sérologique», permet de détecter les anticorps développés par le système immunitaire en réponse à cette forme de pneumonie virale et pourrait ainsi aider à déterminer une éventuelle immunisation contre une nouvelle contamination, précise le communiqué diffusé vendredi.

L’emploi de ce type de test à grande échelle offre également un meilleur aperçu de la diffusion du virus au sein d’une population.

L’Elecsys anti-Sars-Cov-2 est conçu pour fonctionner sur l’écosystème Cobas, dont sont équipés bon nombre d’hôpitaux et de laboratoires autour de la planète, précise le géant bâlois.

Roche rappelle au passage avoir déjà lancé mi-mars un test de diagnostic classique permettant de dépister une infection active.

Diagnostics sort de l’ombre de Pharmaceuticals

Liberum souligne que si le lancement de tests de diagnostic n’a généralement qu’un impact limité sur la marche des affaires d’une entreprise de l’envergure de Roche, la demande pour le nouveau dispositif risque de transpirer dans l’évolution des recettes de la multinationale cette année.

La banque d’investissement britannique rappelle en outre que Roche constitue le plus gros producteur commercial d’anticorps et est à ce titre idéalement positionné pour manufacturer son test à grande échelle.

La Banque cantonale de Zurich (ZKB) souligne que le type de test jouera un rôle prépondérant dans la levée progressive des mesures destinées à freiner la propagation de la pneumonie virale à l’échelle mondiale.

Destiné dans un premier temps au personnel soignant et aux employés de la grande distribution, en première ligne face à la pandémie, le dispositif permet en effet de détecter les anticorps spécifiques à la maladie et de déterminer ainsi une éventuelle immunisation naturelle.

L’établissement cantonal accueille subséquemment une bonne nouvelle pour l’unité Diagnostics, qui représentait en 2019 un cinquième des recettes du groupe.

A la Bourse, le bon de jouissance Roche a fini en hausse de 1,9% à 326,85 francs, dans un SMI en progression de 1,83%.

A lire aussi...