Roche affûte ses ambitions à mi-parcours en 2024

AWP

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Le chiffre d’affaires sur les six premiers mois de l’année s’installe à 29,85 milliards de francs, soit une hausse de 5% hors effet de change. L’action clôture sur un gain de 1,46%.

Le béhémoth pharmaceutique et des dispositifs de diagnostic Roche a comme promis renoué avec la croissance entre avril et fin juin, pour boucler le premier semestre sur un chiffre d’affaires de 29,85 milliards de francs (+0,2%).

La multinationale rhénane se calcule hors effet de change une cadence de croissance de 5%, qu’elle compte toujours maintenir peu ou prou sur l’ensemble de l’exercice.

La direction relève au passage son ambition en matière de rentabilité. La progression du bénéfice de base par bon de jouissance doit désormais plafonner juste en dessous de 10%, contre environ 5% au dernier pointage.

Quand la pharma va...

Le segment Pharma s’est de justesse maintenu sur la voie de la croissance avec des revenus de 22,6 milliards, en hausse de 0,6%. L’essor a été grandement alimenté par le nouveau pilier de croissance ophtalmique Vabysmo, dont les ventes semestrielles ont été pratiquement multipliées par deux à 1,79 milliard.

La normalisation des recettes de la relativement modeste division Diagnostics - qui avait littéralement explosé pendant la pandémie - s’est encore amenuisée, pour ne plus représenter qu’une contraction de 0,8% à 7,21 milliards.

Le groupe assure dans un rapport d’étape jeudi que l’effet de base Covid-19 a disparu dans le courant du 2e trimestre et restera ainsi plafonné à 1,1 milliard sur l’ensemble de l’année.

La rentabilité de base a progressé au cours du premier semestre. L’excédent d’exploitation (Ebit) apuré de tout élément non récurrent a gagné 3,5% à 11,29 milliards. Le bénéfice par bon de jouissance de base s’est enrobé de 13 centimes à 10,23 francs.

Dépréciation d’actifs en déshérence

Le bénéfice net par contre a chu de 11% à 6,70 milliards, plombé par des amortissements et correctifs de valeur suite à des interruptions de programmes. Concentré sur la maîtrise des coûts, Roche mène depuis l’an dernier un vaste examen de la pépinière de projets, qui a déjà conduit à l’abandon d’un quart d’entre eux, a souligné en conférence de presse le directeur général (CEO) Thomas Schinecker.

Le responsable a tenu à préciser que l’élagage et la priorisation des projets - en faveur notamment des traitements GLP-1 expérimentaux contre l’obésité - n’aura pas d’incidence drastique sur la taille des effectifs.

La performance commerciale s’inscrit dans le haut des projections des analystes consultés par AWP. La rentabilité ajustée dépasse, elle, les attentes les plus optimistes.

Les analystes accueillent conséquemment une performance plus solide qu’escompté à l’exception notable d’UBS, qui revendique une certaine clairvoyance en matière de feuille de route.

La Banque cantonale de Zurich (ZKB) relève pour sa part que le manque à gagner attribuable aux versions biosimilaires ou génériques des produits de Roche est désormais devisé à 1,6 milliard pour l’ensemble de l’année, contre encore 1,4 milliard au printemps.

A la Bourse suisse, le bon de jouissance Roche a clôturé en hausse de 1,46% à 277,50 francs, à contre-courant d’un SMI en débandade de 0,8%.

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