Renégociation de l'Aléna: le Canada n'a pas de date limite

AWP

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«On sera toujours à la table des négociations pour favoriser un partenariat moderne», a indiqué mercredi le ministre du Commerce international François-Philippe Champagne.

Le Canada n’a pas de date limite pour renégocier l’accord de libre-échange nord-américain (Aléna) avec les États-Unis et le Mexique, a indiqué mercredi le ministre du Commerce international François-Philippe Champagne, notant toutefois la nécessité de «diversifier» les marchés.

«On sera toujours à la table des négociations pour favoriser un partenariat moderne, un partenariat qui permettre de créer des emplois des deux côtés de la frontière», a-t-il dit à la presse en marge du Forum économique international des Amériques qui se tient à Montréal.

Voulue par le président Donald Trump, cette renégociation bloque sur la volonté américaine de fixer une clause «crépusculaire» permettant de rouvrir tous les cinq ans les négociations de cet accord en vigueur depuis 1994. Ottawa et Mexico y sont fermement opposés.

Alors que le temps presse avant l’élection présidentielle mexicaine, le 1er juillet, et les élections américaines de mi-mandat, en novembre, M. Champagne a souligné que le Canada n’a «pas de date limite» pour renégocier.

«On doit continuer de négocier avec nos partenaires américains parce que c’est le plus grand partenaire économique du Canada», a-t-il indiqué.

«Mais en même temps qu’on fait ça, on doit aussi diversifier nos marchés», a-t-il poursuivi, rappelant que le gouvernement de Justin Trudeau «travaille promptement» et «le plus vite possible» à ratifier l’accord de libre-échange transpacifique (TPP) avec dix pays des deux rives du Pacifique.

Signé en mars sans les États-Unis, le TPP doit entrer en vigueur 60 jours après sa ratification par au moins six des 11 pays signataires (l’Australie, Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam).

Le texte sera déposé au Parlement jeudi mais son adoption par les députés et les sénateurs avant les congés d’été, qui débutent le 22 juin, semble impossible.

«Nous voulons faire partie du groupe des premiers pays qui l’ont ratifié car nous pensons qu’il est important pour nos entreprises d’avoir l’avantage d’être les premières» à bénéficier de l’ouverture de ces marchés, a-t-il poursuivi.

«On continuera toujours de faire de la diplomatie de façon canadienne, c’est-à-dire constructive, positive et ferme quand ils s’agit de défendre nos industries et nos travailleurs», a observé le ministre.

Le gouvernement libéral de Justin Trudeau a multiplié les accords de libre-échange ces derniers mois, celui avec l’Union européenne (CETA) étant en vigueur depuis l’automne. En outre, Ottawa a lancé en mars des négociations pour conclure un accord de libre-échange avec les quatre pays sud-américains du Mercosur et mène des «discussions exploratoires» avec la Chine en ce sens.

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