Production mondiale de blé revue à la baisse

AWP

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La moisson globale 2020 reste quasiment stable aux USA, en Argentine, en Australie et au Canada, alors qu’elle perd 4 millions de tonnes dans l'UE, selon un rapport américain.

La prochaine récolte mondiale de blé a été légèrement revue à la baisse par le rapport mensuel WASDE du ministère américain de l’agriculture, en raison essentiellement des reculs de production attendus en Europe cet été, dus à la sécheresse notamment.

Restant colossale à 766,03 millions de tonnes (au lieu de 769,3 MT estimée le mois dernier), la moisson globale 2020 de blé reste quasiment stable aux Etats-Unis, en Argentine, en Australie et au Canada, alors qu’elle perd 4 millions de tonnes dans l’Union européenne, à 135,50 MT contre 139,50 MT estimé en juillet, et qu’elle augmente de 1,5 MT en Russie, à 78 MT contre 76,5 MT estimé le mois dernier.

Pour Gautier Le Molgat, analyste du marché des céréales au cabinet Agritel, la révision en hausse de la production russe aurait pu être supérieure. «Nos propres analyses tablent sur 2 MT de plus en Russie» a-t-il dit à l’AFP.

La Russie devrait ainsi sans surprise rester le premier exportateur mondial de blé cette année, selon le rapport, avec 37,5 MT de blé russe qui devrait être expédié à l’étranger (contre 36 MT estimé en juillet).

Les Etats-Unis devraient détrôner in extremis l’UE à la deuxième place du podium des exportateurs, avec un volume attendu de 26,54 MT attendu contre 25,86 MT estimé le mois dernier.

En troisième position, l’Union Européenne ne devrait pour sa part exporter que 25,5 MT de blé cette année, estime le ministère américain de l’agriculture, au lieu des 27 MT estimés en juillet.

En maïs en revanche, l’Union européenne devrait accentuer sa place de premier importateur mondial, avec 25 MT attendu contre 23 MT estimé le mois dernier, et quelque 20 MT importé en 2019. Cette progression vient essentiellement d’une révision à la baisse de la production de maïs attendue sur le vieux continent, à 67,8 MT au lieu de 68,3 MT en juillet.

Le maïs est essentiellement utilisé pour les élevages de porc et de volaille. Le besoin de consommation de maïs des pays de l’UE est estimé aux environ de 90 millions de tonnes par an, selon M. Le Molgat.

la prévision de production mondiale de maïs est révisée à la hausse à 1,17 milliard de tonnes contre 1,16 le mois passé.

Sur fond de poursuite de la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, le ministère américain de l’agriculture n’a pas changé sa prévision de production ni d’importation de maïs pour la Chine, mais a augmenté sa prévision de stocks de maïs de fin de saison aux Etats-Unis, à 70 MT contre 67,2 MT le mois dernier.

Côté oléagineux, la plus grosse surprise du rapport, selon M. Molgat, repose sur l’augmentation de 5% des perspectives de production de soja aux Etats-Unis cette année, à 120 MT contre 112 MT prévu le mois dernier (et 97 MT produits l’an passé).

Dans le même temps, alors que le rapport prévoit une augmentation des exportations de soja américain, il prévoit aussi un relèvement des stocks de fin de campagne, un «phénomène plutôt baissier pour les cours», a relevé M. Le Molgat.

«On s’attend à une nouvelle baisse des cours du soja et tout le complexe oléagineux risque d’être sous pression», a-t-il dit à l’AFP.

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