Matières premières: précieux, nickel et café en pleine forme

AWP

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L’or est monté jusqu’à 1’906,58 dollars l’once vendredi, un sommet en presque neuf ans.

Les métaux précieux ont tous grimpé durant la semaine, notamment l’or et l’argent, qui ont atteint des niveaux plus vus depuis des années, tandis que le platine et le palladium sont montés à des plus hauts depuis plusieurs mois.

Le métal jaune est monté jusqu’à 1’906,58 dollars l’once vendredi, un sommet en presque neuf ans.

Quant à l’argent, il a atteint 23,27 dollars l’once la veille, un record depuis septembre 2013.

Ces hausses, qualifiées de «remarquables», par Fawad Razaqzada, analyste pour Think Markets, s’expliquent par l’environnement favorable aux valeurs refuges qui permettent aux investisseurs de se protéger contre les effets du crise économique amplifiée par une possible deuxième vague de COVID-19.

Si le dollar a joué ce rôle ces derniers mois, l’ampleur de l’épidémie aux Etats-Unis semble désormais diriger les investisseurs vers d’autres actifs.

Par ailleurs, l’argent a presque vu sa valeur doubler depuis son plus bas en onze ans atteint en mars.

Selon Jeffrey Halley, analyste pour Oanda, son utilisation dans l’industrie pourrait avoir joué un rôle en permettant un rattrapage tandis que l’activité se reprend dans une partie du monde.

De plus, «l’argent a toujours de sérieux problèmes de liquidité par rapport aux contrats à terme sur l’or, par exemple», ce qui peut provoquer des mouvements «extrêmes», a-t-il ajouté.

Sur le London Bullion Market, l’once d’or valait 1’901,95 dollars vendredi vers 14H35 GMT (16H35 à Paris), contre 1’810,42 dollars le vendredi précédent à la clôture.

L’once d’argent valait dans le même temps 22,79 dollars, contre 19,33 dollars il y a sept jours.

Le nickel bondit

Le nickel a fortement progressé cette semaine, retrouvant un plus haut en six mois, tiré par l’appel du patron de Tesla à en «extraire davantage» pour les besoins de ses véhicules électriques.

Le nickel, surnommé parfois «métal du diable», «est un composant essentiel des batteries lithium-ion», a rappelé Daniel Briesemann, analyste de Commerzbank.

«Je voudrais insister à nouveau et encourager toutes les sociétés minières à extraire davantage de nickel. D’accord? Où que vous soyez dans le monde, veuillez extraire plus de nickel (...) de manière efficace et bien sûr, respectueuse de l’environnement», a déclaré mercredi Elon Musk à l’occasion des résultats trimestriels de la firme.

«Tesla vous proposera un contrat géant pour une longue période», a-t-il ajouté.

Le constructeur de véhicules électriques basé dans la Silicon Valley a gagné de l’argent pour le quatrième trimestre de suite entre mars et juin et ce malgré la pandémie de Covid-19.

Il prévoit d’appuyer un peu plus sur l’accélérateur avec un projet de nouvelle «méga-usine» au Texas, près d’Austin.

Sur le London Metal Exchange, la tonne de nickel pour livraison dans trois mois s’échangeait à 13’730 dollars vendredi à 14H40 GMT (16H40 à Paris), peu après avoir touché 13’790 dollars, au plus haut depuis le 22 janvier, contre 13’220 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Le café décolle

Les prix du café, très affaiblis depuis le début de la pandémie, sont fortement remontés cette semaine, aidés par une hausse de la monnaie brésilienne de l’ordre de 3,5%.

«Les acteurs du marché attribuent la flambée des prix (du café) à un réal brésilien plus fort», a commenté Carsten Fritsch, analyste de Commerzbank.

Quand la monnaie du premier producteur mondial d’arabica se renforce, l’offre a tendance à se réduire, une réaction qui soutient les prix.

Les exportateurs préfèrent en effet attendre une baisse de leur devise pour vendre, de façon à tirer alors davantage de recettes en réais de leur café libellé en dollars.

M. Fritsch a également mis en avant une baisse des stocks de café sur la semaine mais a souligné que «compte tenu de la récolte record en cours au Brésil et de la baisse de la consommation en dehors du domicile en raison de la pandémie de coronavirus, il est peu probable que la diminution des stocks et la hausse des prix s’inscrivent dans le temps».

Sur le Liffe de Londres, la tonne de ROBUSTA pour livraison en septembre valait 1’364 dollars vendredi à 14H50 GMT (16H50 à Paris), au plus haut depuis le 24 janvier, contre 1’293 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Sur l’ICE Futures US de New York, la livre d’ARABICA pour livraison au même mois valait 109,05 cents, au plus haut depuis le 8 mai, contre 101,05 cents sept jours auparavant.

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