Porsche sous la menace d'une sanction financière

AWP

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Le parquet de Stuttgart a ouvert une procédure administrative à l'encontre de Porsche.

Le parquet de Stuttgart a ouvert une procédure administrative à l'encontre de Porsche dans le cadre du scandale des moteurs diesel truqués, exposant la filiale du géant Volkswagen à une sanction financière, a appris lundi l'AFP de source judiciaire.

«Nous avons ouvert une procédure administrative» contre la société Porsche, ce qui pourrait aboutir «au prononcé d'une sanction financière par un tribunal», a indiqué à l'AFP un porte-parole du parquet de Stuttgart, confirmant des informations de l'agence Bloomberg.

Dans d'autres procédures administratives similaires et liées au «Dieselgate», la justice allemande a déjà condamné en 2018 la marque Volkswagen à payer un milliard d'euros d'amende et sa filiale de voitures premium, Audi, 800 millions d'euros.

Le scandale du «dieselgate» a éclaté en septembre 2015 lorsque Volkswagen a été contraint d'admettre qu'il avait équipé quelque 11 millions de véhicules diesel dans le monde d'un logiciel conçu pour falsifier les tests réglementaires et rendre les moteurs moins polluants qu'en réalité.

La justice allemande a multiplié depuis les enquêtes pénales contre plusieurs groupes automobiles. Elle mène depuis juillet 2017 des investigations chez Porsche, en ayant dans son viseur trois salariés du constructeur de bolides de luxe, dont l'un a quitté l'entreprise, et d'autres individus inconnus.

Ces personnes sont soupçonnées de fraude et de publicité mensongère en lien avec la manipulation des émissions de gaz de véhicules diesel, selon le parquet de Stuttgart.

Or, si la justice dispose d'indices selon lesquels plusieurs salariés de Porsche se sont rendus coupables d'une infraction pénale et que l'entreprise en a tiré des avantages, alors cette dernière peut à son tour être poursuivie par un tribunal, a expliqué la même source.

Contactée par l'AFP, Porsche a indiqué «prendre les soupçons du parquet au sérieux» et se dit prête à «coopérer avec les autorités judiciaires», selon un porte-parole.

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