Nouvel élan de l’industrie MEM en 2017

AWP

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Commandes et revenus en hausse par rapport à l’année précédente. Swissmem remarque même un pic de 10 ans au quatrième trimestre.

L’industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM) a vu ses revenus, ses commandes et ses exportations grimper en 2017. Sur le plan de la rentabilité, le tableau est moins rose.

Les chiffres d’affaires ont progressé de 9,4% par rapport à l’année précédente, annonce jeudi Swissmem. Les nouveaux ordres se sont étoffés de 7,5%. Aussi bien les grandes entreprises que les PME ont profité de ces évolutions positives. Les effectifs de la branche ont aussi crû, passant à 322’100 emplois, soit 4500 de plus qu’en 2016.

Au seul quatrième trimestre, les chiffres d’affaires ont gagné 12,8% et les entrées de commandes ont même décollé de 29,4% au regard de la même période voici douze mois, en raison d’un effet de base considérable, explique Jean-Philippe Kohl, directeur ad intérim de la faîtière, devant les médias à Zurich. L’indice Swissmem correspondant a atteint son niveau le plus élevé depuis 2008.

REPRISE DES EXPORTATIONS

Après avoir stagné en 2016, les exportations ont gagné quant à elles 5,5% à 66,7 milliards de francs. Elles profitent du renforcement de l’euro vis-à-vis du franc et de l’embellie conjoncturelle dans les débouchés clés.

Les livraisons vers l’Union européenne (UE) sont en hausse de 5,9% et notamment de 4,4% vers l’Allemagne, qui absorbe à elle seule plus du quart des exportations. Celles vers l’Asie ont progressé de 3,4%, avec un bond de près de 16% vers la Chine. A destination des Etats-Unis, elles affichent une croissance de 7,4%.

Toutes les catégories de produits sont en hausse, souligne le directeur. Dans la métallurgie, les exportations enregistrent un plus de 12,6% en rythme annuel. Dans le segment de la construction des machines, pilier de la branche, elles ont progressé de 2,3%.

MARGES INSUFFISANTES

Si plus d’une entreprise sur deux sondée par Swissmem se montre optimiste pour les commandes de l’étranger, ce n’est pas le cas pour les bénéfices. L’affaiblissement du franc intervenu dès mi-2017 a certes amélioré les marges, mais cela n’a pas suffi à compenser des années d’érosion de la rentabilité.

Selon une enquête réalisée en janvier, 15% des entreprises accusaient des pertes d’exploitation (avant intérêts et impôts) en 2017, contre 21% en 2016. Pour un peu moins du tiers (29%) des répondants, la marge opérationnelle n’a pas dépassé les 5%.

«Nous sommes bien sûr ravis que la situation se soit améliorée», a résumé le président de Swissmem Hans Hess. Si les marges ont légèrement progressé au niveau de l’EBIT, elles sont encore loin du niveau de 2014, lorsque le cours plancher de l’euro était encore en vigueur», souligne-t-il.

Surtout, beaucoup d’entreprises ont dû débloquer leurs réserves, et par conséquent épuisé leur propre capital. Pour Hans Hess, il faudra une phase de croissance sur le long terme pour permettre d’investir suffisamment dans l’avenir, notamment dans la transformation numérique.

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