Matières premières: l’or se reprend, l’aluminium et le café s’accrochent

AWP

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«Les accrocs à l’or ont profité de la baisse des taux obligataires, des inquiétudes sur la croissance mondiale et de la crainte provoquée par les variants du COVID-19», énumère Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

L’or a reprise de la valeur au fil de la semaine pour se hisser jeudi à son plus haut depuis trois semaines, à 1818,45 dollars l’once dans un marché qui renouait avec une prudence qui profite à la valeur refuge.

«Les accrocs à l’or ont profité de la baisse des taux obligataires, des inquiétudes sur la croissance mondiale et de la crainte provoquée par les variants du COVID-19», énumère Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

La baisse des taux profite à l’or puisque les obligations américaines, autre valeur refuge, deviennent alors moins avantageuse puisque leur rendement est amoindri.

«Mais étant donné les performances des actifs à risque ces derniers temps, il va falloir voir si les investisseurs vont rester focalisés sur l’or très longtemps», prévient Ipek Ozkardeskaya, analyste de SwissQuote.

Vers 17h30, l’once d’or s’échangeait pour 1809 dollars, contre 1787,30 dollars le vendredi précédent en fin de séance.

Aluminium recherché

L’aluminium a titillé son précédent plus haut du 10 mai lundi, à 2581,50 dollars la tonne sur le London Metal Exchange (LME), avant de refluer quelque peu sur le reste de la semaine.

Il affiche néanmoins une hausse de 50% sur un an et conserve en ligne de mire son dernier coup de chaud du mois d’avril 2018, à 2718,00 dollars la tonne.

Le prix est soutenu après l’engouement suscité par la vente de 50’000 tonnes d’aluminium par les autorités chinoises en une journée à peine, rapporte Daniel Briesemann, analyste de Commerzbank, signe que la demande reste forte.

La Chine avait annoncé mi-juin qu’elle allait puiser dans ses réserves nationales de cuivre, d’aluminium et de zinc.

«Le déblocage des réserves d’État est l’une des nombreuses mesures mises en place par les autorités chinoises pour freiner la hausse des prix des matières premières», rappelle M. Briesemann, menace pour la reprise de l’économie mondiale et la santé des entreprises du géant asiatique.

Sur le London Metal Exchange, la tonne d’aluminium pour livraison dans trois mois s’échangeait à 2499,00 dollars vendredi à 15h30 (17h30 en Suisse), contre 2562,00 dollars le vendredi précédent en fin de séance.

Le café s’accroche

Le cours de l’arabica s’est légèrement replié cette semaine, mais restait proche de son dernier record depuis novembre 2016, atteint le 1er juin, dans un marché qui voit l’écart entre offre et demande se réduire.

«Le rapport entre l’offre et la demande devrait se resserrer», explique le dernier rapport de l’Organisation internationale du café (OIC) rendu public mardi, qui fait état d’un surplus de 1,4% à la demande au cours de l’année caféière 2020-21, contre 3,2% en 2019-20.

«Avec la réduction prévue de la production de nombreux pays exportateurs au cours de l’année caféière 2021-22, l’offre totale devrait être inférieure à la consommation mondiale», ajoute le rapport.

Le marché de l’arabica est également particulièrement tendu cette année du fait du cycle biennal négatif de la plante, un phénomène naturel qui débouche sur l’alternance d’une année de grande floraison avec une bonne productivité avec une année de rendements moindres.

Le robusta n’était pas en reste, atteignant vendredi dernier un plus haut depuis novembre 2018, à 1.737 dollars la tonne.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en septembre valait 1.738 dollars vendredi à 15H30 GMT (17H30 à Paris), contre 1.707 dollars le vendredi précédent à la clôture.

Sur l’ICE Futures US de New York, la livre d’arabica pour livraison en septembre valait dans le même temps 151,25 cents, contre 153,05 cents sept jours auparavant.

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