Logitech étoffe ses ventes trimestrielles et relève ses prévisions

AWP

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Au premier trimestre de l’exercice 2024/25, qui court d’avril à fin juin, le groupe a dégagé des ventes en hausse de 12% sur un an à 1,1 milliard de dollars.

Logitech a affiché une solide performance financière sur les trois premiers mois de son exercice décalé, lui permettant de tourner la page, du moins provisoirement, du litige judiciaire avec son cofondateur Daniel Borel. Le marché a applaudi les chiffres du fabricant vaudois de périphériques informatiques et le relèvement des perspectives par la direction.

«Nous avons démarré l’exercice de manière solide, avec une croissance de qualité et étendue sur l’ensemble des régions et des catégories» de produits, s’est félicitée mardi la directrice générale Hanneke Faber, ajoutant que le groupe avait lancé onze nouveaux produits pendant la période sous revue.

Au premier trimestre de l’exercice 2024/25, qui court d’avril à fin juin, le groupe a dégagé des ventes en hausse de 12% sur un an à 1,1 milliard de dollars (980 millions de francs). Hors effets de changes, les recettes ont progressé de 13%, a détaillé l’entreprise dans un communiqué.

Le groupe a enregistré une forte accélération du chiffre d’affaires grâce aux accessoires pour jeux vidéo (+16%), ainsi qu’avec les claviers (+19%) et les dispositifs de pointage comme les souris (+9%). La région englobant l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique a réalisé la plus solide croissance (+20%), suivie par l’Asie-Pacifique (+13%) et les Amériques (+9%).

Côté rentabilité, le résultat d’exploitation (selon la norme comptable Gaap) a bondi de 96% à 153 millions. Le bénéfice net Gaap a quant à lui été multiplié par plus de deux à 141,8 millions, après 62,7 millions un an plus tôt, selon un communiqué.

Ces chiffres clés dépassent les prévisions des analystes consultés par l’agence AWP. Le résultat net Gaap était ainsi seulement attendu à 99,0 millions.

Sur l’ensemble de l’exercice, la direction vise désormais un chiffre d’affaires compris entre 4,34 et 4,43 milliards de dollars, contre 4,3 à 4,4 milliards précédemment, et une croissance des ventes de 1% à 3% (0% à 2% avant). Le bénéfice d’exploitation non GAAP devrait atteindre les 700 à 730 millions (685 à 715 millions).

«Logitech a enregistré son deuxième trimestre consécutif de croissance des ventes, dépassant les attentes de 6%», a relevé l’analyste de Vontobel, Michael Foeth, dans un commentaire de marché. L’expert a évoqué des chiffres «convaincants». Le relèvement des perspectives financières est cependant qualifié de «modeste».

Convocation à l’AG retoquée

Logitech s’est récemment retrouvé pris dans des querelles judiciaires. Le Tribunal d’arrondissement de Nyon a en effet interdit lundi à l’entreprise de publier la convocation à l’assemblée générale sans la proposition de son cofondateur Daniel Borel.

Très critique à l’égard de Wendy Becker, l’actuelle présidente du conseil d’administration, M. Borel souhaite présenter un candidat alternatif, Guy Gecht, lors de la prochaine assemblée des actionnaires, le 4 septembre. Devant le refus de l’entreprise vaudoise, il s’est tourné vers la justice qui lui a donné gain de cause, selon l’ordonnance de mesures provisionnelles rendue publique.

Daniel Borel estime qu’il est «urgent de raviver l’esprit créatif» de Logitech. Selon ce dernier, la présidente actuelle et la directrice-générale manquent «d’un bagage technologique et de l’expérience pertinente dans l’industrie de la haute technologie».

A ses yeux, Guy Gecht, qui dispose d’une solide expérience, est «le candidat le plus approprié à l’heure actuelle», et doit être élu pour un mandat d’un an. Il affirme que l’intéressé a confirmé être prêt à prendre la présidence à l’avenir - Mme Becker ne se représentera pas lors de l’AG 2025 - et n’a «aucun doute» qu’il acceptera une éventuelle élection en septembre.

Logitech, pour sa part, s’est dit «surpris» d’une décision qui établit qu’un membre du conseil d’administration peut être contraint d’être nommé à la présidence. Le groupe regrette que «l’ajout de cette proposition sans objet crée une confusion inutile pour les actionnaires».

Les investisseurs semblaient apprécier ce retour aux affaires courantes, gratifiant le titre d’une hausse de 1,7% à 82,16 francs. L’indice vedette SMI reculait quant à lui de 0,2% peu avant 10h30.

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