Logitech: la justice se penche sur l’ordre du jour de l’assemblée générale

AWP/ATS

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Saisi par le cofondateur Daniel Borel, le Tribunal d’Arrondissement de La Côte va devoir trancher sur la proposition d’un candidat alternatif à la présidence du spécialiste des périphériques informatiques.

Logitech sera-t-elle contrainte de modifier l’ordre du jour de sa prochaine assemblée générale afin de proposer un candidat alternatif à la présidence du conseil d’administration? Saisi par Daniel Borel, le cofondateur de la société, le Tribunal d’Arrondissement de La Côte, basé à Nyon (VD) s’est penché jeudi sur cette question. La décision devrait tomber lundi.

«Mon unique but est de pouvoir exercer mes droits d’actionnaire, et que l’assemblée générale de Logitech puisse se prononcer sur le choix du président comme le requiert la loi suisse. Je regrette infiniment de devoir agir en justice pour obtenir ce qui devrait aller de soi. Je suis là pour défendre Logitech, jamais pour lui nuire», a déclaré Daniel Borel dans une prise de position écrite à l’issue de l’audience.

Sollicité par AWP, un porte-parole de Logitech déclare: «Nous sommes reconnaissants envers le tribunal pour son temps et attendons le jugement. Un vote des actionnaires sur une proposition qui est destinée à n’avoir aucun effet tangible serait un exercice futile - une perte de temps et de ressources qui ne servirait ni les intérêts des actionnaires ni ne respecterait les normes juridiques applicables. Nous attendons avec impatience notre Assemblée générale annuelle, un événement important où les actionnaires peuvent interagir avec l’entreprise et notre conseil d’administration, prévu pour se dérouler comme prévu et sans retard.»

Pas une première

Daniel Borel, 74 ans, détient toujours 1,5% des parts du fabricant de périphériques informatiques. Il avait requis des mesures provisionnelles auprès de la justice le 5 juillet dernier, lui demandant d’interdire à Logitech de publier toute convocation à la réunion des actionnaires dans laquelle sa proposition d’un nouveau président du conseil d’administration n’a pas été retenue. Le Tribunal a ordonné des mesures superprovisionnelles le 15 juillet.

Après une première tentative l’an dernier, le cofondateur de Logitech s’oppose à nouveau à la réélection de la présidente du conseil d’administration du groupe depuis 2019, Wendy Becker. Il propose que Guy Gecht, qui avait assuré l’an dernier l’intérim à la direction générale de Logitech suite au départ de Bracken Darrell, prenne sa place. Guy Gecht a toutefois refusé sa nomination.

«Je suis convaincu que Guy Gecht est actuellement la meilleure personne pour occuper la présidence de Logitech. Je suis également convaincu qu’il acceptera son élection si elle est votée par l’assemblée générale», a ajouté jeudi Daniel Borel.

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