Le taux de chômage se contracte marginalement en Suisse

AWP

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La hausse de 0,6% du nombre d’actifs occupés s’est répartie de manière particulièrement inégale entre les genres, les hommes ayant profité d’une augmentation de 1,1% tandis que les femmes n’ont grappillé que 0,1%.

Le nombre de personnes actives sur le plan professionnel s’est légèrement étoffée entre le dernier trimestre de 2016 et celui de l’an dernier, pour représenter un total de 5,042 millions de travailleurs. Le taux de chômage recensé selon les critères du Bureau international du travail (BIT) s’est marginalement contracté sur la même période, à 4,5% contre 4,6%, égraine jeudi l’Office fédéral de la statistique (OFS) dans son rapport périodique.

La hausse de 0,6% du nombre d’actifs occupés s’est répartie de manière particulièrement inégale entre les genres, les hommes ayant profité d’une augmentation de 1,1% tandis que les femmes n’ont grappillé que 0,1%. En équivalents plein temps (EPT) néanmoins, la progression féminine (1,0%) atteint trois fois celle masculine (0,3%), pour un total de 0,6% également.

Corrigée des variation saisonnière, la population active a stagné entre le troisième et le quatrième trimestre de l’an dernier et les EPT se sont érodés de 0,1%.

Parmi les travailleurs ne disposant pas d’un passeport à croix blanches (+1,8% sur un an), les titulaires de permis de courte durée ont affiché une progression de 3,3%, les détenteurs d’autorisations d’établissement de 3,2% et les frontaliers de 2,2%. A l’inverse, les actifs occupés possédant une autorisation de séjour ont essuyé un recul de 1,5%.

CHÔMAGE DES JEUNES EN RECUL

Le nombre de personnes correspondant à la définition de chômeurs au sens du BIT – soit les actifs inoccupés ayant cherché du travail au cours de quatre dernières semaines – s’est contracté de 2000 à 222’000 individus. S’il a baissé sur un an, le taux de chômage est resté stable par rapport au troisième partiel de 2017. Se maintenant sous la barre des 5% depuis sept trimestres, ce taux demeure largement inférieur aux 7,4% constatés en moyenne dans les 28 pays de l’Union européenne ou aux 8,8% affichés par les 19 pays de la zone euro.

Toujours élevé, le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans a fondu de 0,9 point de pourcentage à 6,9% en comparaison annuelle. La tranche des 25 à 49 ans a profité d’une modeste embellie à 4,6 contre 4,7%, tandis que les 50 à 64 ans ont essuyé une péjoration à 3,9% contre 3,6%.

L’écart entre hommes et femmes s’est un peu creusé, passant à 4,3 contre 4,4% chez les premiers et à 4,9 contre 4,8% chez les secondes.

Le nombre de chômeurs de longue durée a progressé de quelque 1000 unités pour regrouper 84’000 personnes. Le travail partiel concernait entre octobre et fin décembre 2017 1,712 million de personnes, soit 15’000 de plus qu’un an auparavant. Parmi celles-ci, 367’000 (7,5%) émettaient le désir de travailler plus.