Le Royaume-Uni perd 60 agences bancaires par mois

AWP

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Par banque, Natwest, qui appartient à RBS, arrive en tête des fermetures, avec 638 agences en moins, devant HSBC (440), Lloyds Banking Group (366), RBS (350) sous sa propre enseigne, puis Barclays (243).

Le Royaume-Uni perd 60 agences bancaires par mois, au profit de la banque en ligne, ce qui rend plus difficile l’accès de la population aux services financiers, prévient vendredi l’influente association de consommateurs Which?.

L’association explique dans un communiqué avoir recensé depuis 2015 pas moins de 2868 fermetures d’agences bancaires actées ou prévues d’ici la fin de l’année 2018.

L’étude montre que le phénomène s’accélère puisque le nombre de fermetures pour l’année en cours devrait sans doute dépasser celui de 2017, qui était de 879.

Which? s’inquiète du fait qu’il devienne toujours plus difficile pour un Britannique de trouver un distributeur de billet ou d’accéder aux services bancaires du quotidien.

La fermeture d’agences associée à la disparition de distributeurs pourraient lourdement pénaliser les 2,7 millions de personnes qui n’utilisent que du cash dans leur vie quotidienne.

L’Ecosse a payé le plus lourd tribut depuis 2015, notamment parce que la banque Royal Bank of Scotland (RBS), qui a engagé de lourdes restructurations, y est très implantée.

Par banque, Natwest, qui appartient à RBS, arrive en tête des fermetures, avec 638 agences en moins, devant HSBC (440), Lloyds Banking Group (366), RBS (350) sous sa propre enseigne, puis Barclays (243).

La plupart des grandes banques britanniques justifient la diminution de leur réseau par la nécessité de développer la banque en ligne, souvent face à une forte concurrence et sur fond de vastes plans d’économies engagées depuis la crise financière de 2008.

Which? souligne que si de plus en plus de Britanniques ont recours à la banque en ligne ou sur mobile, de nombreuses personnes n’ont pas franchi le pas ou préfèrent aller dans une agence traditionnelle.

«Même s’il s’agit d’une décision clairement commerciale prise par les banques, il est crucial qu’elles reconnaissent les besoins de leurs clients et des communautés qu’elles servent avant de simplement fermer leurs portes», note Gareth Shaw, un responsable de Which?.

L’association rappelle de surcroît que les systèmes bancaires en ligne sont fragiles, comme l’a démontré récemment la panne de Visa en Europe et le fiasco d’un changement de logiciel au sein de la banque britannique TSB qui a privé de l’accès à leur compte des centaines de milliers de clients pendant plusieurs jours.