Le nombre de frontaliers baisse pour le deuxième trimestre de suite

AWP

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On compte moins de frontaliers en provenance d’Italie (-4,1%) et d’Allemagne (-2,4%), mais davantage qui viennent de France (+1,3%).

La baisse du nombre de frontaliers, sauf en provenance de la France, se confirme pour le deuxième trimestre consécutif. Mais la réalité est différente selon les régions: leur effectif continue de grimper dans la Région lémanique et l’Espace Mittelland.

Les frontaliers, à l’exception des Français, sont moins nombreux à venir en Suisse avec une baisse de 2000 personnes (-0,6%) entre le quatrième trimestre 2017 et 2018, a indiqué l’Office fédéral de la statistique (OFS) jeudi. On compte moins de frontaliers en provenance d’Italie (-4,1%) et d’Allemagne (-2,4%), mais davantage qui viennent de France (+1,3%).

Ce résultat confirme le léger recul déjà observé entre le troisième trimestre 2018 et le trimestre correspondant de 2017. Il s’agissait là de la première baisse annuelle depuis 20 ans.

Frontaliers nombreux au Tessin

Un peu plus de la moitié des frontaliers arrivent la France (55%), environ un quart de l’Italie (22,4%) et un cinquième d’Allemagne (19,2%). La part des frontaliers dans l’ensemble des actifs occupés était la plus élevée au Tessin (27,3%).

Le nombre de frontaliers n’a pas évolué de la même manière dans toutes les grandes régions. S’il a diminué au Tessin (-5,3%) et dans la Suisse du Nord-Ouest (-2,9%) entre le 4e trimestre 2017 et le 4e trimestre 2018, il a parallèlement progressé dans la Région lémanique (+1,3%) et dans l’Espace Mittelland (+6,4%).

A fin 2018, 314’000 frontaliers de nationalité étrangère travaillaient en Suisse, dont 64,1% d’hommes et 35,9% de femmes. Entre fin 2017 et fin 2018, la baisse est visible dans tous les groupes d’âges sauf dans celui des 55 à 64 ans (+3,1%). Le recul est marqué chez les 15 à 24 ans (-4,0%) et les plus de 64 ans (-23,5%).

Hausse ces cinq dernières années

Malgré la diminution observée entre 2017 et 2018, le nombre de frontaliers a globalement augmenté ces cinq dernières années, passant de 282’000 au 4e trimestre 2013 à 314’000 au 4e trimestre 2018. Cela correspond à une croissance de 11,3%, soit la plus faible observée jusqu’ici pour une période de cinq ans.

Durant la même période, le nombre total d’actifs occupés (selon la statistique de la population active occupée) est passé de 4,792 millions à 5,086 millions, soit une progression de 6,1%.

Quatre frontaliers sur cinq travaillaient à fin 2018 dans les trois grands centres: plus d’un tiers dans la Région lémanique (37,3%), un petit quart dans la Suisse du Nord-Ouest (22,1%) et un cinquième au Tessin (19,8%). Le nombre absolu de frontaliers est le plus élevé dans la Région lémanique (117’000).

Mais la situation diffère lorsque l’on considère leur part dans la population active occupée par région. Alors que la Région lémanique (12,1%) et la Suisse du Nord-Ouest (10,3%) présentaient des parts assez semblables, la proportion de frontaliers au Tessin représentait plus d’un quart des actifs occupés (27,3%).

Actifs dans le secondaire

La part des frontaliers dans l’ensemble des actifs occupés en Suisse atteignait 6,2%. Dans le secteur secondaire, un actif occupé sur dix était un frontalier (9,7%); les parts correspondantes se situaient à respectivement 5,4% dans le secteur tertiaire et à 1,3% dans le secteur primaire.

En dehors de la France, de l’Italie et de l’Allemagne, une faible proportion de frontaliers vit en Autriche (2,6%) ou au Liechtenstein (0,2%). Ceux issus de pays non limitrophes est également modeste (0,6%), la plupart venant de Pologne (384), de Hongrie (338), de Slovaquie (298), du Royaume-Uni (157) et de Belgique (144).

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