Le dollar a repris des couleurs mercredi à l’annonce par le président américain Donald Trump d’une pause pour trois mois d’une partie des surtaxes imposées aux partenaires commerciaux des Etats-Unis.

Vers 19H35 GMT, le billet vert grappillait 0,07% face à l’euro, à 1,0950 dollar. Un peu plus tôt, avant les déclarations de M. Trump, il lâchait plus de 1%.

Donald Trump, a annoncé mercredi sur son réseau social Truth qu’il allait ramener à 10% les droits de douane imposés à la plupart des pays de façon temporaire.

«Du fait de la volonté de plus de 75 pays de négocier, j’ai autorisé une pause de 90 jours» sur une partie des droits de douane réciproques imposés à de nombreux partenaires commerciaux des Etats-Unis, a écrit M. Trump.

Contrairement aux envolées observées à Wall Street et sur le marché pétrolier, le dollar a connu une hausse plus limitée suite à l’annonce du président républicain.

«Il faut du temps pour ajuster les choses» sur le marché des changes, souligne auprès de l’AFP Brad Bechtel, de Jefferies.

«Le sentiment du marché a été abîmé», ajoute l’analyste.

De plus, accusée par Donald Trump d’un «manque de respect (...) à l’égard des marchés mondiaux», la Chine ne bénéficie pas de cette volte-face. Au contraire, les droits de douane américains sur les produits chinois sont désormais relevés à hauteur de 125%, a annoncé le président américain.

Pékin avait annoncé en début de journée mercredi qu’elle porterait ses surtaxes de rétorsion contre les produits américains à 84%, et non pas à 34% comme initialement prévu, à partir de jeudi à 12H01 heure chinoise (04H01 GMT).

Les cambistes restent à cran, alors qu’il «reste beaucoup d’incertitudes» concernant la politique commerciale américaine, souligne Brad Bechtel. Plusieurs droits de douane sectoriels, comme sur l’acier et l’aluminium, sont toujours appliqués par Washington.

En conséquence, l’or, valeur refuge, bondissait de 3,68% à plus de 3.093 dollars. «Il y a un regain d’intérêt pour l’or comme lieu de sécurité au milieu des turbulences du marché», estime Susannah Streeter de Hargreaves Lansdown.