Le dollar se cabrait mercredi après être descendu à son plus bas niveau depuis 14 mois face à l’euro, la devise américaine profitant d’un mouvement technique et de prises de bénéfices.
Vers 19h30 GMT (21h30 à Paris), le billet vert s’octroyait 0,46% face à la monnaie unique, à 1,1129 dollar pour un euro.
Plus tôt, le «greenback», surnom de la monnaie des Etats-Unis, s’était replié jusqu’à 1,1214 dollar, une profondeur qu’il n’avait plus exploré depuis fin juillet 2023.
Pour Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex, ce redressement brutal tient à des achats d’opérateurs spéculatifs qui pariaient jusqu’ici sur une dépréciation du dollar et ont subitement cherché à se couvrir contre un possible retournement.
C’était aussi l’occasion pour certains d’entre eux de prendre quelques bénéfices après une mauvaise séquence pour le «buck», un autre surnom du billet vert.
Le dollar profitait également d’un nouveau raffermissement des taux américains.
Le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans est monté lors de six des sept derniers jours de cotation.
«Les gens vendent les maturités longues», a relevé Marc Chandler, ce qui explique la hausse du taux à 10 ans, prix et rendement évoluant en sens opposés.
Beaucoup de ces intervenants achètent, à la place, des bons du Trésor à court et moyen terme, dont les prix s’apprécient car leurs taux baissent sous l’effet de l’assouplissement monétaire de la banque centrale américaine (Fed).
Les opérateurs tablent sur des baisses supplémentaires du taux directeur de la Fed de 0,75 point de pourcentage au total d’ici la fin de l’année, alors que les membres de l’institution
La hausse du taux des obligations américaines de long terme et du prix des bons du Trésor de court terme jouent pour le dollar, car ces investissements attirent des capitaux étrangers.
«C’est la fin de l’affaiblissement du dollar que l’on observait depuis la publication de l’indice CPI (prix à la consommation)», le 11 septembre, a fait valoir Marc Chandler.