La société de participations EEII a chuté dans le rouge au premier semestre, en raison de la guerre en Ukraine. Conséquence de la dépréciation passée sur les parts détenues dans le groupe gazier russe Gazprom, EEII a essuyé une perte nette de 6,58 millions de francs, contre un bénéfice net de 2,38 millions à fin 2021.

Au 31 décembre 2022, la valeur nette d’inventaire (VNI) s’élevait à 0,31 franc par action, contre 4,62 francs douze mois auparavant, a indiqué vendredi EEII, société détenue depuis le 22 décembre dernier par la firme genevoise Sebrina Holding, laquelle avait acquis plus de 92% des parts à Gehold. La dernière position détenue par la société dans son portefeuille d’investissement, les ADR de Gazprom qu’elle détenait à long terme depuis de nombreuses années, a été fortement affectée par les sanctions occidentales mises en oeuvre après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Suite à la résiliation du programme ADR, EEII a reçu pour chaque titre deux actions PJSC Gazprom, société cotée à la Bourse de Moscou. Les actions ne pouvant plus être accessibles ou difficilement pour le transfert à une tierce partie ou pour la réception de dividendes, le conseil d’administration a décidé de déprécier 99% de la valeur des actions de PJSC Gazprom ce qui a entraîné une dépréciation de 99% de la valeur de ces titres, explique EEII.

Evoquant son avenir, EEII indique qu’elle informera des prochaines étapes lors de l’assemblée général du 5 juin prochain. Selon des déclarations de son propriétaire majoritaire Alexandre Uldry, Sebrina veut transformer EEII en véhicule d’acquisition à vocation spécifique (Spac) dans le secteur suisse de l’énergie.