La Réserve fédérale américaine (Fed) se retire d’un réseau de banques centrales et de régulateurs ayant pour objectif de verdir le système financier, a-t-elle annoncé vendredi, à quelques jours de l’investiture de Donald Trump.
La banque centrale américaine avait officiellement rejoint en 2020 un réseau de banques centrales et de superviseurs financiers créé en 2017, le Network for Greening the Financial System (NGFS).
Ce réseau s’est notamment fixé pour objectif de mobiliser les acteurs de la finance «pour soutenir la transition vers une économie durable».
Le NGFS revendiquait le mois dernier plus de 140 membres dans 90 pays, dont la Banque centrale européenne (BCE), les banques centrales d’Angleterre, du Japon, du Canada, ou encore l’autorité des services financiers de Dubaï.
«Le NGFS a élargi son champ d’action à des sujets qui sont en dehors du mandat du Conseil», a simplement expliqué la Fed dans un communiqué.
L’adhésion au réseau de la Fed avait été jugée tardive, alors que des élus et des militants attendent de la banque centrale de la première économie mondiale de jouer un rôle plus important dans la lutte contre le changement climatique - un sujet hautement conflictuel aux Etats-Unis.
A plusieurs reprises, le président de la Fed Jerome Powell a estimé qu’il revenait aux parlementaires américains de déterminer les politiques en la matière.
La Fed dispose d’un double mandat, l’obligeant à assurer à la fois la stabilité des prix, avec un objectif d’inflation à long terme de 2%, et à garantir un marché de l’emploi aussi proche du plein emploi que possible.