La BNS veut garder les coudées franches pour garantir la stabilité monétaire

AWP

1 minute de lecture

Thomas Jordan s’exprimait à Zurich sur les spécificités d’une monnaie solide à l’occasion d’une conférence organisée par la fondation Progress.

La Banque nationale suisse (BNS) a livré jeudi par la voix du président de sa direction un plaidoyer pour son indépendance. Thomas Jordan s’exprimait à Zurich sur les spécificités d’une monnaie solide à l’occasion d’une conférence organisée par la fondation Progress.

Le banquier central en chef a notamment balayé l’idée d’une subordination des instituts d’émission à leurs Etats respectifs, comme le préconisent les tenants de la théorie monétaire moderne. «L’expérience a (...) montré que, tôt ou tard, il en résulterait un fiasco économique», a martelé M. Jordan, selon la retranscription de son discours.

L’indépendance des banques centrales constitue, avec un mandat visant la stabilité des prix et des finances publiques saines l’un des trois piliers sur lesquels repose un système de monnaie fiduciaire solide, a poursuivi l’économiste.

La pandémie de coronavirus constitue à ce titre un risque pour le troisième de ces piliers, d’autant que de nombreuses banques centrales ont acquis dans des proportions inhabituelles des titres de créances de l’Etat de leur juridiction. La BNS constate dans ce contexte une recrudescence des revendications pour une distribution plus généreuse de son bénéfice.

M. Jordan a tenu à rappeler que le montant de cette distribution dépend du potentiel de rendement des placements et que l’ampleur du niveau des fonds propres figurant au bilan de l’institution devait correspondre au niveau des risques.

 

A lire aussi...