«Le Groupe BEI est prêt à offrir des financements à long terme à des taux favorables afin de défendre une reprise verte et durable et d’appuyer une croissance inclusive», indique le vice-président de la banque européenne d’investissement.
La banque européenne d’investissement (BEI) a annoncé jeudi s’engager à soutenir des politiques publiques pour que l’Europe puisse palier les effets de la guerre en Ukraine.
Les Etats européens doivent mener des politiques publiques «claires» pour protéger les entreprises et «veiller à ce que l’investissement public soit pleinement utilisé pour mobiliser l’investissement privé», a déclaré Debora Revoltella, économiste en chef de la BEI, dont l’équipe a rédigé un rapport publié jeudi sur l’impact de la guerre en Ukraine.
«Maintenir une bonne coordination des politiques publiques sera crucial pour gérer le contrecoup de la guerre et envoyer un signal clair aux marchés, en réduisant l’incertitude et en tempérant les risques d’une nouvelle récession», selon Ricardo Mourinho Félix , vice-président de la BEI, cité dans un communiqué.
«Le Groupe BEI est prêt à offrir des financements à long terme à des taux favorables afin de défendre une reprise verte et durable et d’appuyer une croissance inclusive», ajoute-t-il.
Le rapport alerte sur la menace d’une récession en Europe et sur la hausse de l’inflation qui devrait faire passer un nombre «disproportionné» d’Européens sous le seuil de pauvreté.
«Les ménages à faibles revenus des pays les plus riches d’Europe du Nord et de l’Ouest sont mieux à même d’absorber la hausse des prix que les ménages d’Europe centrale et du Sud-Est, en grande partie parce que les taux d’épargne et les revenus ont tendance à y être plus élevés», conclut le rapport.
La guerre en Ukraine a entraîné une augmentation des prix des denrées alimentaires et de l’énergie et plongé dans l’inflation l’Europe et le monde, déjà affaiblis par la pandémie.
La BEI invite les Etats européens à réitérer certaines des mesures prises pendant la crise sanitaire pour réduire les risques pour les ménages vulnérables et les entreprises.
D’après ses modélisations, la proportion d’entreprises perdant de l’argent devrait passer de 8% à 15% en un an, principalement dans les secteurs de la chimie, des produits pharmaceutiques, des transports, de l’alimentation et de l’agriculture.