L’Opep et ses alliés n’en font «pas assez» sur la production de pétrole

AWP

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«Alors que l’Opep+ s’est récemment mise d’accord pour augmenter la production, celle-ci n’effacera pas les coupes qu’elle a imposées durant la pandémie», a affirmé le conseiller américain à la Sécurité nationale, Jake Sullivan.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) n’en font «pas assez» sur la production de pétrole, menaçant la reprise de l’économie mondiale, a critiqué mercredi le conseiller américain à la Sécurité nationale, Jake Sullivan.

«La hausse des coûts de l’essence, si elle n’est pas maîtrisée, risque de nuire à la reprise mondiale en cours. Alors que l’Opep+ s’est récemment mise d’accord pour augmenter la production, celle-ci n’effacera pas les coupes qu’elle a imposées durant la pandémie», a-t-il affirmé dans une déclaration obtenue par l’AFP.

Les membres de l’Opep et leurs dix alliés via l’accord Opep+ sont tombés d’accord à la mi-juillet pour continuer à augmenter modestement leur production à partir d’août. L’accord prévoit que les 23 membres du groupe augmentent leur production de 400.000 barils par jour (bpj) chaque mois.

«Le président Biden a clairement indiqué qu’il souhaitait un accès à des prix de l’énergie abordables et fiables, y compris à la pompe», affirme M. Sullivan. Les carburants représentent un poste de dépense important dans le budget des ménages outre-Atlantique.

«Bien que nous ne soyons pas membres de l’Opep, les Etats-Unis s’adresseront toujours à leurs partenaires internationaux pour les questions importantes qui touchent à nos affaires économiques et à la sécurité nationale», poursuit-il.

Après avoir évolué à des niveaux proches de l’équilibre dans la matinée, les cours du brut reculaient nettement après la publication de cette déclaration, le prix du baril de Brent coté à Londres pour livraison en octobre perdait 1,83% à 65,34 dollars, pendant que le prix du baril new-yorkais de WTI pour septembre reculait de 2,11% à 66,85 dollars.

En pleine pandémie de Covid-19, l’alliance Opep+ s’était engagée en avril 2020 à retirer volontairement du marché 9,7 millions de barils par jour puis à les réintroduire progressivement d’ici à la fin du mois d’avril 2022.

Cette échéance a finalement été reculée de plusieurs mois, jusqu’en décembre, car elle apparaissait trop rapprochée au rythme actuel de réouverture des vannes, plusieurs fois ralenti à cause des soubresauts de la crise sanitaire.

L’Opep+ fait de surcroît face à une équation complexe, entre une reprise de la demande, bien que toujours fragile, un retour probable à moyen terme des exportations iraniennes et des prix élevés qui provoquent le mécontentement de certains gros importateurs comme l’Inde.

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