L’intelligence artificielle s’impose progressivement dans le secteur bancaire suisse, non comme une menace directe pour l’emploi, mais comme un levier d’optimisation des processus et de transformation des compétences.

Une enquête menée au printemps 2025 par l’Institut Supérieur de Formation Bancaire (ISFB) auprès de 24 banques de Suisse romande révèle une perception majoritairement positive de l’IA: 78% des répondants – des professionnels RH – estiment que son impact sera neutre ou favorable sur les emplois bancaires. L’IA est largement perçue comme un outil d’optimisation de l’efficacité opérationnelle, en particulier dans l’analyse de données, la gestion de la relation client et la détection des fraudes. Le développement des compétences en gestion des données, en cybersécurité et, contre-intuitivement en communication interpersonnelle, est identifié comme un enjeu prioritaire pour accompagner ces évolutions.

Un nombre croissant de banques prévoit soit de recruter des spécialistes internes, soit de faire appel à des compétences externes pour intégrer ces technologies. L’ISFB souligne que la formation continue devient un levier stratégique incontournable pour anticiper les évolutions structurelles du secteur bancaire. Pour accompagner ces besoins, l’ISFB – association professionnelle suisse romande assurant le rôle de centre de compétences et de carrière pour le domaine bancaire et financier – proposera dès la rentrée de septembre un nouveau Certificat ISFB en Gestion des données. Ce programme est spécifiquement conçu pour les spécialistes de la finance souhaitant anticiper l’évolution de leur métier dans le domaine du traitement des données, sans pour autant être issus de l’informatique.