L’euro se replie après le ton accommodant de la BCE

AWP

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Vers 21h, la devise européenne lâchait 0,19% à 1,1771 dollar pour un euro.

L’euro baissait légèrement face au dollar jeudi alors que la Banque centrale européenne (BCE) a conservé son cap ultra-accommodant et n’a pas évoqué de discussions à venir pour réduire ses achats d’actifs.

Vers 19H00 GMT, l’euro lâchait 0,19% à 1,1771 dollar pour un euro.

La présidente de la BCE, Christine Lagarde, a averti jeudi que l’augmentation rapide des cas de coronavirus alimentée par le variant Delta du COVID-19 constituait «une source croissante d’incertitude» pour l’économie de la zone euro.

Ces incertitudes confortent la BCE dans sa décision de maintenir sa politique monétaire accommodante.

D’autant que le taux d’inflation annuel en zone euro s’est légèrement replié en juin, à 1,9%, après avoir atteint en mai 2%.

Brièvement en légère hausse face au dollar après ces commentaires à cause de la publication concomitante d’un indice de l’emploi hebdomadaire décevant aux Etats-Unis, la monnaie européenne s’est ensuite repliée.

«Certains attendaient que la BCE mentionne le fait que le programme PEPP» d’achats exceptionnel de dettes privées et publiques pour soutenir la reprise «puisse être ajusté en septembre», a relevé Kathy Lien de BK Asset Management.

«De toute évidence, beaucoup d’autres banques centrales évoquent la possibilité de discuter de la réduction de ces achats, mais le fait que la BCE n’ait pas du tout mentionné cela, confirme qu’un resserrement monétaire n’est pas pour bientôt», a poursuivi l’analyste.

«En un mot, la BCE est la plus ‘dovish’ des banques centrales en ce moment, c’est ce qui a fait baisser l’euro» jeudi, a-t-elle résumé faisant référence au cap monétaire expansif de l’institution européenne.

Mercredi, la monnaie unique européenne a sombré en cours de séance à un plus bas depuis début avril à 1,1752 dollar.

Des taux plus élevés rendraient la monnaie plus attractive pour les cambistes.

Les cambistes misent actuellement sur une normalisation de la politique monétaire américaine plus rapidement qu’en Europe, notamment grâce à la santé plus robuste de l’économie aux Etats-Unis.

Les regards se tourneront donc vers la Banque centrale américaine (Fed), qui se réunira mardi et mercredi.

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