L’euro profite de l’inflation en zone euro, la faiblesse du yen persiste

AWP

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Vers 21h30, l’euro grappille 0,10% face au billet vert, à 1,0843 dollar pour un euro, et s’apprécie également de 0,10% face à la livre, à 85,15 pence pour un euro.

La monnaie unique a légèrement profité d’une accélération de la hausse de prix supérieure aux attentes en zone euro, éloignant la probabilité de deux baisses de taux d’affilée cet été tandis qu’une inflation stable aux Etats-Unis a finalement conforté le dollar.

Vers 19H30 GMT, l’euro grappillait 0,10% face au billet vert, à 1,0843 dollar pour un euro, et s’appréciait également de 0,10% face à la livre, à 85,15 pence pour un euro.

Le Dollar Index qui mesure la devise américaine face à un panier de monnaies cédait 0,04% à 104,66 points après la parution de l’indice PCE en avril aux Etats-Unis qui montre que la hausse des prix se maintient à 2,7% sur un an, encore loin de l’objectif de 2% de la banque centrale américaine.

En zone euro, l’inflation a connu un coup d’accélérateur en mai, à 2,6% sur un an, après 2,4% sur un an en mars et avril. Le consensus des analystes interrogés par Factset et Bloomberg tablait sur une accélération plus légère, à 2,5%.

Ce regain d’inflation, qui s’explique par la hausse des prix des services et de l’énergie, «n’empêchera pas la Banque centrale européenne (BCE) de réduire ses taux d’intérêt la semaine prochaine», lors de sa réunion, «mais une nouvelle baisse en juillet semble désormais peu probable», a déduit Jack Allen-Reynolds, analyste de Capital Economics.

Les cambistes s’attendent toujours à ce que la BCE annonce une baisse de ses taux à l’occasion de sa prochaine réunion de politique monétaire, jeudi; mais la possibilité de deux baisses consécutives semble désormais hors-jeu.

Pour endiguer l’inflation, la BCE a augmenté les coûts d’emprunt à un rythme sans précédent depuis juillet 2022. Ses taux sont maintenus inchangés à un niveau record depuis octobre 2023, après dix hausses d’affilée.

L’augmentation des prix à la consommation en zone euro a en conséquence largement ralenti, après avoir culminé à 10,6% sur un an en octobre 2022, quand les tarifs de l’énergie flambaient dans le contexte de la guerre en Ukraine.

De son côté le yen retombait lourdement malgré les dernières interventions des autorités japonaises pour endiguer l’affaiblissement de la devise nippone.

Vers 19H30 GMT, le yen perdait 0,30% face au billet vert à 157,29 yens pour un dollar. La devise japonaise cédait 0,41% face à l’euro à 170,56 yens pour un euro.

Le Japon est intervenu sur le marché des changes à hauteur d’environ 62 milliards de dollars depuis fin avril, a annoncé vendredi le ministère des Finances nippon, confirmant les spéculations du marché en ce sens.

Ces interventions japonaises au cours du mois écoulé ont représenté au total 9.788,5 milliards de yens entre le 26 avril et le 29 mai, a indiqué le ministère, qui annonce chaque mois ces statistiques.

A chaque fois, l’intervention présumée a brusquement fait remonter la devise nippone, mais seulement de manière temporaire, le yen restant fragilisé par la politique monétaire accommodante de la Banque du Japon (BoJ) alors que les autres banques centrales maintiennent pour l’instant des taux d’intérêt élevés.

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