L’euro monte face à un dollar peu attractif

AWP

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La devise européenne valait 1,2488 dollar vers 18h00, contre 1,2451 dollar mercredi vers 23h00.

L’euro montait jeudi face à un dollar délaissé par les cambistes qui semblent avoir déjà intégré aux cours une hausse prochaine des taux d’intérêt américains et privilégient de nouveau des actifs plus risqués que le billet vert.

Vers 17h00 GMT (18h00 HEC), l’euro valait 1,2488 dollar, contre 1,2451 dollar mercredi vers 22h00 GMT et 1,2350 dollar mardi soir.

La monnaie unique européenne baissait face à la devise japonaise, à 132,72 yens pour un euro contre 133,26 yens mercredi soir.

Le billet vert aussi baissait face à la monnaie nipponne, à 106,28 yens pour un dollar - tombant même vers 07h40 GMT à 106,18 yens, son niveau le plus faible depuis mi-novembre 2016 - contre 107,03 yens la veille.

Attentes toujours focalisées sur le dollar

«Les projecteurs restent braqués sur le dollar jeudi» après les forts mouvements de la veille, a observé Konstantinos Anthis, analyste chez ADS Securities.

Le billet vert avait amorcé une reprise mercredi juste après la publication de données montrant une hausse plus marquée qu’attendu des prix à la consommation aux Etats-Unis en janvier, avant de renverser la vapeur et de baisser fortement.

La baisse du dollar alors que les prix à la consommation augmentent est un mouvement plutôt contre-intuitif car une inflation élevée laisse à penser qu’une hausse des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed) est à prévoir dans les mois à venir, a observé Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

La hausse des taux rend le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les investisseurs.

Cependant, comme l’a relevé Konstantinos Anthis, le recul du dollar peut s’expliquer par le fait qu’«une hausse de taux de la Fed dans les mois à venir est déjà une quasi-certitude pour les investisseurs alors une inflation plus élevée ne modifie pas les attentes à court terme» en matière de politique monétaire.

Perspectives monétaires plus floues

Mais au-delà du court terme, les perspectives monétaires sont plus floues. Il est dès lors trop tôt pour commencer à intégrer aux cours la possibilité de voir la Fed procéder à plus de trois hausses de taux cette année, selon des analystes.

En outre, l’annonce, également mercredi, d’une baisse surprise des ventes au détail en janvier avait quelque peu ébranlé la confiance des cambistes dans la vigueur de la croissance de la première économie mondiale.

Jeudi, les cambistes digéraient des indicateurs mitigés en provenance des États-Unis, avec le rebond conforme aux attentes des prix à la production en janvier, le fort ralentissement inattendu de l’activité manufacturière dans la région de New York en février, et la hausse de l’activité manufacturière de la région de Philadelphie en février, alors qu’une légère baisse était attendue.

Vers 17h00 GMT, la livre britannique montait face à la monnaie unique européenne, à 88,77 pence pour un euro, comme face au billet vert, à 1,4068 dollar pour une livre.

Montée du franc

La devise suisse montait face à l’euro, à 1,1529 franc suisse pour un euro, ainsi que face à la devise américaine, à 0,9232 franc pour un dollar, atteignant même vers 15h55 GMT 0,9223 franc, son niveau le plus élevé depuis fin juin 2015.

La monnaie chinoise n’était pas cotée jeudi en raison des congés du Nouvel an lunaire. Elle avait terminé à 6,3415 yuans pour un dollar mercredi à 15h30 GMT.

L’once d’or a fini à 1’352,45 dollars au fixing du soir, contre 1’336,25 dollars mercredi.

Le bitcoin valait 9’848,94 dollars, contre 9’304,99 dollars mercredi vers 22h00 GMT, selon des chiffres compilés par le fournisseur de données financières Bloomberg.

 

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