Genève dans le duo de tête pour accueillir l’Eurovision 2025

AWP/ATS

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La SSR retient également la candidature de Bâle. Enorme déception à Zurich. Les autorités genevoises se sont engagées à débloquer 30 millions pour organiser l’événement.

Genève et Bâle sont les villes retenues à ce stade par la SSR pour organiser le concours Eurovision de la chanson 2025. Les deux finalistes seront départagées fin août, indique vendredi la SSR sur son site. Les candidatures de Zurich et Berne/Bienne ont été écartées.

Le choix des deux villes finalistes s’est fait à l’aune de critères comme le concept de salle, les connexions en transports publics, la durabilité, la capacité hôtelière, les concepts de sécurité et d’élimination des déchets, l’investissement, l’expérience en matière d’événements d’envergure, le soutien et la motivation, écrit la SSR.

Les autorités genevoises se sont engagées à débloquer 30 millions de francs pour organiser l’événement, qui se tiendrait à Palexpo pour le concours à proprement parler. Les manifestations annexes se dérouleraient autour de la rade, sur la plaine de Plainpalais, au parc des Bastions et au bâtiment des Forces motrices.

Dans son dossier de candidature, la cité de Calvin a également mis en avant la présence sur son territoire de l’Union européenne de radio-télévision (UER), qui a lancé et supervise le concours de l’Eurovision et qui fêtera, l’année prochaine, ses 75 ans d’existence.

A Bâle, les aspects financiers seront abordés si la cité rhénane est choisie. Ce 69e concours de l’Eurovision aurait lieu à la halle St-Jacques, d’une capacité de 12’000 places. Le stade St-Jacques diffuserait sur écran géant la prestation des candidats, permettant ainsi à 20’000 aficionados sans ticket de suivre l’événement.

Le village de l’Eurovision, ouvert à tous, serait installé dans les halles de Foire Suisse. La candidature bâloise a pour slogan «Crossing Borders» («Traverser les frontières»). La cité rhénane envisage aussi d’aménager une avenue de l’Eurovision, rue de Steinenvorstadt, un endroit prisé des noctambules.

Grosses retombées économiques

Si l’investissement pour l’organisation de l’Eurovision est important, les retombées économiques attendues sont considérables. Il a été calculé que le concours a rapporté à la ville anglaise de Liverpool, hôte, en 2023, de la manifestation, une valeur ajoutée de 62 millions d’euros, souligne la SSR dans son message.

La Ville et le canton de Genève ont accueilli «avec grande satisfaction» la décision de la SSR de retenir leur candidature. «C’est une excellente nouvelle, nous sommes très heureux de voir Genève parmi les finalistes», indique la conseillère administrative de la Ville de Genève Christina Kitsos, citée dans un communiqué.

«Nous allons continuer à travailler main dans la main avec la Ville, Palexpo, Genève Tourisme ainsi que les acteurs de l’économie et de la société civile afin de proposer un projet qui rendra cette édition 2025 inoubliable», relève, de son côté, le conseiller d’Etat genevois Thierry Apothéloz.

Comme à Genève, le gouvernement de Bâle-Ville «se réjouit» que la cité rhénane fasse partie des deux villes présélectionnées par la SSR. Ce choix montre que Bâle «offre de bonnes conditions pour organiser de grands évènements internationaux», écrit-il dans un communiqué.

Dans la seconde phase de la sélection, les autorités bâloises vont mener des négociations concrètes de contrat avec la SSR. Si le choix final se porte sur Bâle, le Conseil d’Etat soumettra un crédit-cadre de 30 à 35 millions pour les frais d’infrastructure, de sécurité et de transports notamment.

Désillusion zurichoise

Autre ambiance à Zurich, où la déception est immense. La plus grande ville de Suisse faisait pourtant figure de favorite, grâce à ses importantes infrastructures, avec un Hallenstation d’une capacité de 15’000 spectateurs. Les autorités municipales sont «convaincues» d’avoir soumis «une candidature forte» et des sites attrayants.

A Berne, la décision d’écarter la candidature de Berne/Bienne a fait le bonheur des opposants à l’organisation de l’Eurovision par la ville fédérale. A leurs yeux, Bâle et Genève sont des sites bien plus appropriés pour l’événement. Le bâtiment, qui devait accueillir le concours, sur le site de Bernexpo, est encore en construction.

La semaine dernière, l’UDF, les Jeunes UDC et la fédération alémanique des contribuables ont annoncé qu’ils allaient lancer un référendum contre le crédit cadre de 20 millions de francs, adopté par le parlement de la Ville de Zurich pour l’organisation du grand évènement. L’UDF, l’UDC et les Verts alternatifs en avaient déjà fait de même concernant la candidature de Berne/Bienne.

Cette double opposition devient caduque, mais l’UDF avait aussi annoncé qu’elle entendait coordonner la récolte de signatures contre le crédit cadre de la future ville hôte. A Genève et à Bâle, un crédit cadre ne sera voté qu’une fois que la SSR aura fait son choix final.$

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