France: un «effort» d’un point de PIB pour la défense n’est pas «hors de portée»

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«Soyons assez clairs: pas d’objectif d’augmenter les impôts, ni bien sûr d’accroître le déficit. Nous ne sacrifierons pas notre souveraineté budgétaire pour financer notre souveraineté militaire», affirme la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas.

La porte-parole du gouvernement Sophie Primas a jugé mercredi qu’un «effort» budgétaire d’un point de produit intérieur brut (PIB) pour financer les dépenses militaires supplémentaires, soit environ 30 milliards d’euros (à peine moins en francs), n’est pas «hors de portée».

«L’effort que nous allons demander, c’est à dire de passer de 2 à 3% du PIB pour les dépenses militaires et de défense, c’est un point de PIB quand la dépense publique c’est 56% du PIB», a-t-elle déclaré à l’issue du Conseil des ministres.

«Cet effort, il est important en milliards (un point de PIB représente environ 30 milliards, ndlr) mais il n’est pas hors de portée», a-t-elle jugé.

Elle a réaffirmé que l’exécutif excluait une hausse des impôts ou une aggravation du déficit pour financer ces dépenses supplémentaires qui passeront donc par des économies dans d’autres secteurs.

«Soyons assez clairs: pas d’objectif d’augmenter les impôts, ni bien sûr d’accroître le déficit. Nous ne sacrifierons pas notre souveraineté budgétaire pour financer notre souveraineté militaire», a-t-elle répété.

«C’est donc une question de choix budgétaire et d’efficacité de la dépense publique qui se pose à nous collectivement», a-t-elle insisté.

Le budget de la défense a déjà presque doublé depuis 2017 pour atteindre 50 milliards en 2025. En 2030, il devait atteindre 67 milliards, selon la loi de programmation militaire, mais «avec la menace qui se précise, nous devons encore aller plus loin et plus vite», a-t-elle souligné.

Dimanche, le ministre des Armées Sébastien Lecornu avait proposé de revoir cette trajectoire budgétaire pour la porter «autour de 100 milliards par an».

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