France: la croissance du secteur privé a ralenti en novembre

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L'indice flash composite de l'ensemble de l'activité s'est établi à 54 points, contre 54,1 points en octobre. Il s'agit de son plus bas niveau depuis deux mois.

La croissance du secteur privé a de nouveau ralenti en novembre, en raison de la faiblesse des nouvelles commandes qui a affecté le secteur industriel et manufacturier, selon l’indice PMI publié vendredi par le cabinet IHS Markit.

L’indice flash composite de l’ensemble de l’activité s’est établi à 54 points, contre 54,1 points en octobre, a détaillé Markit dans un communiqué. Il s’agit de son plus bas niveau depuis deux mois, précise le cabinet.

Cet indicateur, qui mesure la performance globale du secteur sur la base d’un panel de 400 entreprises opérant en France, se situe néanmoins au-dessus de la barre des 50 points, au-delà de laquelle l’activité est considérée comme en expansion.

Selon Markit, le léger ralentissement enregistré en novembre s’explique notamment par des perspectives décevantes dans l’industrie manufacturière, où l’indice s’est replié à 50,7 points contre 51,2 points en octobre, atteignant son plus bas niveau depuis 26 mois.

«Les entreprises manufacturières françaises signalent un recul de la production pour le 2e mois consécutif», même si la baisse enregistrée en novembre reste «marginale», souligne Markit, qui attribue cette dynamique à «un affaiblissement de la demande».

L’indice des services a quant à lui perdu 0,3 point, pour atteindre 55 points. «Le taux d’expansion reste» toutefois «élevé», grâce à «l’obtention de nouveaux clients à la suite de salons professionnels et d’efforts marketing», relève le cabinet.

De façon globale, la croissance du volume des nouvelles affaires affiche néanmoins son taux le plus faible depuis quatre mois. Les fabricants mentionnent notamment la faiblesse du secteur de l’automobile ainsi que des pressions concurrentielles accrues.

«Bien que l’inflation des coûts ralentisse par rapport au mois dernier, la hausse du prix des matières premières se poursuit, notamment celui du pétrole», qui pèse sur les résultats des entreprises, souligne Eliot Kerr, économiste à IHS Markit, cité dans le communiqué.

Selon lui, «l’économie française a en outre été ébranlée par les récents mouvements sociaux formés pour protester contre les taxes sur le carburant», certains chefs d’entreprise attribuant «l’allongement des délais de livraison» aux «manifestations».

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