France: l’activité du secteur privé toujours en contraction en octobre

AWP

1 minute de lecture

L’activité avait connu une embellie en août pour la première fois depuis avril, mais entièrement grâce aux services et à l’effet Jeux olympiques.

L’activité du secteur privé français s’est maintenue en zone de contraction en octobre, l’indice PMI Flash HCOB qui la mesure étant à son plus bas niveau depuis neuf mois, peu aidé par le climat politique.

Cet indice, publié jeudi par l’agence S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB), s’est établi à 47,3 en octobre, contre 48,6 en septembre, son plus faible niveau depuis le début de l’année. Un indice inférieur à 50 signale une contraction de l’activité.

L’indice PMI Flash de l’activité de services s’est replié à 48,3, contre 49,6 en septembre, un plus bas de sept mois. Celui de la production manufacturière s’est établi à 42,5 contre 44,0 en septembre, un plus bas de neuf mois, et celui de l’industrie manufacturière s’est replié à 44,5 contre 44,6 en septembre, un plus bas de deux mois.

L’activité avait connu une embellie en août pour la première fois depuis avril, mais entièrement grâce aux services et à l’effet Jeux olympiques.

En octobre, elle est tirée à la baisse par un fort repli de la demande, à la fois dans le secteur manufacturier et dans celui des services, et notamment sur les marchés étrangers.

L’enquête souligne également une baisse de confiance dans le secteur privé français, les perspectives d’activité s’étant repliées à leur plus faible niveau depuis onze mois.

Le volume du travail en attente a ainsi diminué pour le quinzième mois consécutif, «à un rythme élevé» selon le communiqué, et le développement de capacité excédentaire a conduit les entreprises à réduire leurs effectifs.

Le repli est «marginal», mais néanmoins le plus important depuis novembre 2020, et concerne à la fois les services et le secteur manufacturier, une concomitance pas vue depuis presque quatre ans.

Ces suppressions de poste se sont faites par le non-renouvellement de contrats à durée déterminée, mais aussi, parfois, par l’application de mesures de chômage partiel.

Pour Tariq Kamal Chaudhry, économiste à la HCOB, «l’incertitude continue de peser sur les perspectives économiques» françaises.

«Le Premier ministre, Michel Barnier, ne dispose que d’une faible majorité politique, et les difficultés à faire adopter la loi de finances pour 2025 ainsi que l’absence de stratégie précise pour infléchir la dette et rétablir les finances publiques, nécessaire à un rebond de la confiance des entreprises, contribuent à affaiblir les perspectives d’activité», observe-t-il.

HCOB anticipe une croissance «modeste» du produit intérieur brut (PIB) français au quatrième trimestre.

A lire aussi...