Fed/minutes: grave danger pour les perspectives économiques

AWP

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Lors de la réunion du 15 mars, les membres du comité monétaire de la Fed avaient noté que les effets négatifs de la crise actuelle seront peut-être moins durables que ceux de la décennie précédente.

Les membres du comité monétaire de la Fed jugent que l’incertitude liée à la pandémie fait peser un «grave danger sur les perspectives économiques», selon les minutes de leur réunion surprise du 15 mars, lors de laquelle ils ont abaissé les taux proches de zéro.

Ils avaient par ailleurs noté que «la situation actuelle n’est pas directement comparable à la crise financière de la décennie précédente», estimant que les effets négatifs seront peut-être moins durables.

Lors de cette réunion, la Fed avait ramené ses taux dans une fourchette de 0 à 0,25%, une première depuis la grande crise de 2008. Elle était sortie du cadre habituel des réunions monétaires pour cette décision, une mesure à laquelle elle n’avait pas eu recours depuis cette grande crise.

Les participants à cette réunion n’étaient pas tous d’accord sur les actions à mener. La majorité favorable à une baisse des taux jusqu’à zéro ont pris en compte le «déclin probable de l’activité économique à court terme» et le «degré extrêmement élevé d’incertitude quant à (sa) durée et à (sa) gravité».

Une participante avait en revanche jugé qu’une baisse moins importante était plus adaptée, afin de «laisser de l’espace à de nouvelles baisses» pour aider l’activité à repartir après la crise, détaille le compte-rendu.

A l’issue de cette réunion, le président de la Fed Jerome Powell avait prévenu que l’économie américaine serait «faible» au deuxième trimestre, et avait estimé que des taux négatifs n’étaient pas adaptés à la situation aux Etats-Unis.

Le président Donald Trump, qui réclamait depuis des mois une large baisse des taux, avait immédiatement salué l’annonce de la Fed de ramener ses taux proches de zéro.

En pleine campagne pour sa réélection à la Maison Blanche, il avait fait de la bonne santé de l’économie américaine l’un de ses principaux arguments.

La Fed, qui a multiplié les mesures pour soutenir l’économie américaine pendant cette crise, avait par ailleurs annoncé, le même jour, l’achat de 500 milliards de dollars de bons du Trésor et de 200 milliards de dollars de titres hypothécaires.

Elle va désormais participer au gigantesque plan de sauvetage des petites et moyennes entreprises, en rachetant les prêts octroyés par les banques privées dans le cadre de ce programme.

Depuis le 15 mars, la pandémie s’est étendue à l’ensemble des 50 Etats américains, touchant près de 403.000 personnes dont 13.000 sont décédées, selon le comptage de l’Université Johns Hopkins, qui fait référence.

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