Emploi: des postulants peu rigoureux

Communiqué, Aequivalent

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Seuls 40% des dossiers d'embauche sont entièrement conformes.

© Keystone

Entreprise spécialisée dans la vérification d’antécédents, de la réputation et de l’intégrité des personnes engagées, Aequivalent SA publie annuellement des statistiques sur les dossiers vérifiés au nom de ses clients. Cette année, un échantillon de 3'342 dossiers vérifiés dans le cadre des procédures d’embauche, de mise en conformité ou de sécurité, permet de tirer plusieurs conclusions intéressantes. Les conclusions de cette analyse seront notamment présentées dans le cadre d’un forum sur l’intégrité dans le milieu bancaire, organisé par l’entreprise le 14 mai 2019 à Genève.

Les fausses déclarations de diplômes et qualifications obtenues est en hausse

7% des dossiers comportent de fausses déclarations ou des points de non-conformité révélant un niveau d’intégrité insuffisant. Dans une grande partie des cas (42%), ces irrégularités concernent la situation financière de la personne. Par exemple, lorsque celle-ci omet de déclarer des poursuites à son encontre ou la mise en faillite d’une des sociétés dont elle était dirigeante.

14% des non-conformités concernent des situations où une personne ne déclare pas ses activités annexes. Cette indication est considérée comme importante dans le cadre de conflits d’intérêt potentiels et d’un climat de transparence vis-à-vis de l’employeur.

Il est notamment à signaler que 2018 a vu un doublement de la partie qui concerne les fausses déclarations sur les diplômes ou qualifications professionnelles obtenues, par rapport à l’année précédente, de 4% à 8%.

réputation en ligne potentiellement problématique dans 37% des cas

Si seulement 40% des dossiers sont entièrement conformes, c’est qu’il reste souvent des points d’attention à évaluer, et donc de potentiels risques de réputation ou d’intégrité pour l’employeur. Il s’agit d’éléments annoncés par les personnes concernées lors du processus de «screening», des déclarations partiellement incorrectes ou encore un refus de transparence ou d’autorisation de vérifier.

58% des expériences professionnelles figurant sur les CV contiennent des inexactitudes quant au titre de poste, aux dates de l’emploi, au taux d’occupation ou au type de contrat. Le refus par un candidat d’une prise de contact avec un ancien employeur et l’absence d’un certificat de travail, particulièrement dans le cas d’une expérience en Suisse, sont également considérés comme points d’attention.

28% des formations mentionnées sur les CV s’avèrent être soit en cours, finalisées sans diplôme ou encore d’un niveau moins élevé. Ces statistiques démontrent donc que certains CV prêtent à confusion.

37% des personnes vérifiées partagent des contenus potentiellement problématiques sur internet. Sont notamment considérés comme tels: les incohérences avec le CV, la divulgation d’informations confidentielles, les exclamations racistes ou homophobes ainsi que les références répétitives à la violence, la nudité ou l’alcool et des drogues.

Les Suisses ne sont pas plus honnêtes que les autres

Avec 8% de fausses déclarations, les employés suisses ne sont pas plus honnêtes que les autres d’après l’analyse. Les employés de nationalité allemande ou autrichienne semblent plus intègres dans leurs déclarations. Les Britanniques ou Américains présentent généralement plus de points d’attention ou de non-conformité que leurs voisins européens.

Les analyses démontrent également des risques de non-conformité et de non-transparence plus élevés chez des employés qui travaillent au sein de l’organisation via une société externe. Information pertinente pour des employeurs qui externalisent une partie de leurs activités.

Segmentation par âge et genre

Les statistiques montrent aussi que les personnes plus jeunes semblent moins prêter attention à l’exactitude de leurs déclarations et à leur (e-)réputation. Les femmes semblent par contre plus transparentes que les hommes.

Enfin le processus même de vérification des antécédents peut être un indicateur d’intégrité. Plus un employé prend de temps pour compléter ses déclarations et ses informations, plus le risque d’une irrégularité augmente d’après les statistiques.

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