Barry Callebaut pénalisé par l’envolée des prix du cacao

AWP

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Grâce à une hausse de ses propres prix, le négociant en cacao et producteur de chocolat est parvenu à améliorer son chiffre d’affaires.

Barry Callebaut a fait face à une envolée des prix de la fève de cacao au premier semestre de son exercice décalé 2024-2025, qui a pesé sur les volumes de ventes. Grâce à une hausse de ses propres prix, le négociant en cacao et producteur de chocolat est parvenu à améliorer son chiffre d’affaires.

Entre septembre 2024 et février 2025, le tarif de la fève de cacao s’est envolé de 95%, emmenant le groupe à répercuter cette hausse sur ses clients. Alors que les volumes de ventes ont reculé de 4,7% sur un an à 1,09 million de tonnes, les recettes ont bondi de 56,9% à 7,29 milliards de francs, selon un communiqué publié jeudi.

Le résultat d’exploitation (Ebit) récurrent a par contre reculé de 2,9% à 329,6 millions de francs. Le bénéfice net récurrent a chuté de 70,6% à 63,5 millions, en raison notamment d’une hausse des coûts de financement.

Alors que le chiffre d’affaires a dépassé les attentes des analystes interrogés par l’agence AWP, les volumes de ventes et la rentabilité ont manqué le coche.

Le directeur général Peter Feld a estimé faire face «à un environnement de marché disruptif et sans précédent», le secteur étant pénalisé par «la forte volatilité des prix de la fève de cacao» qui a également eu un impact sur les résultats du groupe.

Plan d’économies confirmé mais repoussé

La direction a confirmé viser des économies de 250 millions de francs, dont 75% seront répercutés sur le bénéfice net, avec son programme d’efficience BC Next Level. Mais ces réductions des coûts ne seront visibles qu’avec un décalage de 12 mois en raison «d’un environnement de marché hautement volatil», a-t-elle ajouté.

Dans ce cadre, la société pourrait supprimer jusqu’à 2500 postes au niveau mondial, ce qui représenterait près de 20% de ses effectifs. Le patron a souligné que le groupe avait mis en place tous les plans sociaux, réalisé des ajustements au niveau des emplois et avancé dans le processus de fermeture de quatre usines.

Le groupe a également pris des mesures supplémentaires pour réduire son endettement et améliorer sa rentabilité.

Face à la guerre commerciale lancée par Washington, M. Feld a par ailleurs déclaré «renforcer le réseau de distribution en Amérique du Nord et vouloir considérablement renforcer les capacités aux Etats-Unis», en plus des récents investissements à Brantford au Canada.

Les capacités doivent également être étoffées en Asie du sud-est avec un nouveau site à Neemrana en Inde.

Face à l’envolée des prix, Barry Callebaut anticipe un recul des volumes autour de 5% sur l’exercice 2024-2025. L’Ebit récurrent doit quant à lui croître d’au moins 10% hors effets de changes. Le dividende ne doit pas passer sous celui versé en 2023-2024 pendant la phase dite de transition.

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