Les conseillers fédéraux Karin Keller-Sutter et Ignazio Cassis ont soigné leurs relations avec l’Italie et la Hongrie lors de rencontres diplomatiques lundi. Les accords Suisse-UE, qui doivent encore être validés par les 27, ont été abordés avec ces deux membres de l’UE.
Des «liens étroits» avec l’Italie et la Hongrie ainsi que la «base solide» que représente le paquet d’accords avec l’UE ont été mis en avant par les départements des deux conseillers fédéraux à l’issue des rencontres diplomatiques avec ces deux pays.
La présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter s’est entretenue lundi à Rome avec le président italien Sergio Mattarella. Le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis a lui reçu à Berne son homologue hongrois Péter Szijjarto.
Le ministre de l’économie Guy Parmelin de son côté se rendra mercredi en Bulgarie, également membre de l’UE. Il y rencontrera le président bulgare Rumen Radev et son Premier ministre Rosen Jeliazkov.
«Pas d’avantages à refuser les accords»
Le paquet d’accords entre la Suisse et l’UE, dont les négociations ont abouti en décembre, doit encore être validé par le Conseil de l’UE, qui réunit les ministres des 27 pays membres, et le Parlement suisse.
L’Italie, la Hongrie et la Bulgarie n’ont aucun avantage à refuser ces accords, selon le conseiller aux Etats Carlo Sommaruga (PS/GE), membre du groupe d’amitié parlementaire Suisse-UE. «Il faut toutefois espérer que ces textes ne soient pas instrumentalisés pour des conflits institutionnels au sein de l’UE», indique-t-il dit à Keystone-ATS.
Le Genevois pense notamment à la Hongrie, en désaccord avec l’UE sur plusieurs points. Il juge donc opportun que les conseillers fédéraux se déplacent pour s’assurer que les accords aboutissent.
La Commission européenne a supprimé en début d’année les aides européennes prévues pour la Hongrie en raison de violations de l’Etat de droit. La Suisse a elle décidé de maintenir sa contribution à la cohésion. Pas moins de 87,6 millions de francs sont prévus pour la Hongrie jusqu’à fin 2029.