«L'Italie n'est pas la prochaine Grèce», selon un responsable européen

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 «L'Italie n'a pas perdu sa compétitivité, le déficit budgétaire n'est pas aussi élevé et une grande partie de la dette italienne est financée en interne», a expliqué Klaus Regling.

Klaus Regling - © Keystone

«Pas de panique, l'Italie n'est pas la prochaine Grèce», a lancé mardi à Luxembourg le patron du Mécanisme européen de stabilité (MES), Klaus Regling, face aux inquiétudes suscitées par le projet de budget italien.

«Il y a un risque car le projet de budget n'est pas conforme aux règles européennes, mais l'Italie n'est pas la prochaine Grèce», a-t-il déclaré lors d'un point de presse.

La Commission européenne doit se prononcer mardi après-midi sur le projet présenté par la coalition populiste au pouvoir en Italie, et devrait le recaler.

«Il ne faut pas paniquer», a insisté Klaus Regling. «L'Italie n'a pas perdu sa compétitivité, le déficit budgétaire n'est pas aussi élevé et une grande partie de la dette italienne est financée en interne», a-t-il expliqué.

Klaus Regling a reconnu un risque de contagion pour le système bancaire en Italie, «mais le risque de contagion à d'autres pays est très limité», a-t-il affirmé.

Le MES est une institution financière internationale chargée de lever jusqu'à 700 milliards d'euros sur les marchés financiers pour aider, sous conditions, les pays de la zone euro en difficulté et participer au sauvetage de leurs banques privées.

Le gouvernement de coalition formée de la Ligue (extrême droite) et du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) a reconnu que son projet de budget n'est «pas en ligne avec les normes du Pacte de stabilité et de croissance».

Il prévoit un déficit à 2,4% du PIB en 2019, contre 0,8% pour le précédent gouvernement, puis à 2,1% en 2020 (contre 0) et à 1,8% en 2021. Dans le même temps, Rome s'est engagé à porter la dette publique, actuellement à quelque 131% du PIB, à 126,5% en 2021.

La Commission a évoqué la semaine dernière un dérapage budgétaire «sans précédent» et pointé du doigt un risque de «non-conformité grave» avec les règles européennes.

 

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