Wall Street finit en forte hausse, saluant la «patience» de la Fed

AWP

1 minute de lecture

Le Dow Jones prend 1,77% et s’installe au-dessus des 25'000 points à la clôture. Le Nasdaq grimpe de plus de 2%.

Wall Street a terminé en forte hausse mercredi, applaudissant les résultats d’Apple et Boeing ainsi que le ton accommodant de la banque centrale américaine (Fed) après son statu quo sur les taux d’intérêt.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l’indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 1,77% pour terminer à 25’014,86, points, repassant au-dessus du cap des 25’000 points pour la première fois en deux mois.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a pris 2,20% à 7’183,08 points.

L’indice élargi S&P 500 a progressé de 1,55% à 2’681,05 points.

Les indices ont démarré la séance en forte hausse grâce aux résultats financiers des poids lourds de la cote Boeing et Apple, l’avionneur prenant à la clôture 6,25% et le fabricant de l’iPhone 6,83%.

Boeing a publié «des résultats trimestriels et des prévisions clairs et solides» tandis que Apple a fait part de comptes «meilleurs qu’on ne le craignait» a résumé Patrick O’Hare de Briefing.

Partis pour clôturer sur une hausse confortable grâce au bond en Bourse de ces multinationales, les indices de Wall Street ont amplifié leurs gains en deuxième partie de séance, après la publication d’un communiqué du Comité monétaire de la Fed affirmant qu’«au vu des développements économiques et financiers et des faibles tensions inflationnistes», il sera désormais «patient dans la détermination de ses futurs ajustements monétaires».

Aux yeux des investisseurs, il s’agit de la reconnaissance qu’une pause dans les hausses de taux d’intérêt se profile.

Nervosité

«Ce qui les a rendus particulièrement joyeux c’est qu’ils ont eu plus que ce qu’ils espéraient» de la part de la Fed, a réagi Art Hogan de la société de services financiers National.

Les courtiers ont montré ces derniers mois leur extrême nervosité vis-à-vis d’une politique de hausse de taux qui menace selon eux de faire ralentir l’économie américaine car elle renchérirait le coût des emprunts des particuliers et des entreprises.

«C’est le langage direct que les courtiers espéraient et qu’ils n’avaient pas obtenu» lors de la précédente réunion de l’institution le 19 décembre, a ajouté Chris Low, économiste en chef de FTN Financial.

Sur le marché obligataire, le taux d’intérêt sur la dette à dix ans reculait à 2,671% vers 21H50 GMT, contre 2,710% mardi à la clôture, et celui à 30 ans à 3,030%, contre 3,040% la veille.

Parmi les résultats financiers du jour, McDonald’s a perdu 0,22% après avoir annoncé des résultats trimestriels mitigés. AT&T a lâché 4,33% après un plongeon de son bénéfice, et Amgen a reculé de 3,77% en raison d’objectifs prudents pour 2019.

Le groupe chinois Alibaba, coté à Wall Street, a quant à lui présenté un bénéfice en hausse de 37% tiré par la croissance de l’informatique dématérialisée. Son titre a progressé de 6,34%.

Facebook, qui a présenté ses résultats après la clôture, a reconnu un peu plus tôt avoir payé des usagers, y compris de jeunes adolescents, afin de disséquer leurs habitudes sur leur smartphone tout en assurant l’avoir fait en toute transparence, une révélation qui a suscité le courroux d’Apple. Le titre du réseau social a toutefois gagné 4,32%.

A lire aussi...