Wall Street finit en baisse, crispée par la Fed et l'Afghanistan

AWP

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Le Dow Jones a cédé 0.54% à 35'213.12 points, le Nasdaq 0.64% à 14'945.80 points et le S&P 500 0.58% à 4'470 points.

La Bourse de New York a terminé en baisse jeudi, dans un marché tendu par des déclarations volontaristes de banquiers centraux américains et un attentat à Kaboul.

Le Dow Jones a cédé 0.54% à 35'213.12 points, l'indice Nasdaq 0.64% à 14'945.80 points et l'indice élargi S&P 500 0.58% à 4'470 points.

Après de nouveaux records mercredi pour le Nasdaq et le S&P 500, le 51e en 2021 pour l'indice élargi (record égalé sur une année), le marché s'attendait à une pause.

Dans ce contexte de records en série, «le marché allait réagir nerveusement à la moindre information», a estimé Art Hogan, responsable de la stratégie chez National Securities.

Les opérateurs se sont d'abord crispé à l'écoute de deux membres de la banque centrale américaine (Fed), qui ont indiqué leur préférence pour un retrait à brève échéance des mesures exceptionnelles de soutien à l'économie américaine.

Le président de l'antenne de Dallas de la Réserve fédérale américaine (Fed), Robert Kaplan, et son homologue de Kansas City, Esther George, s'exprimaient à la veille d'un discours du président de la Fed, Jerome Powell, dans le cadre du symposium des banques centrales à Jackson Hole (Wyoming).

Ces propos vont dans le sens d'un resserrement monétaire, souvent défavorable aux marchés actions.

L'atmosphère s'est ensuite encore davantage alourdie avec l'annonce d'une attaque à l'aéroport de Kaboul qui a tué au moins 12 soldats américains et en a blessé 15 autres, selon le Pentagone. Selon le régime taliban, la double explosion aurait fait jusqu'à 20 morts et 52 blessés, mais d'autres sources évoquent un bilan bien plus lourd.

L'ensemble a incité nombre d'opérateurs à vendre et concrétiser des gains après une série de records, a expliqué Art Hogan.

Le marché attend désormais le discours de Jerome Powell, qui débutera à 14H00 GMT vendredi et pourrait donner de nouvelles indications sur la trajectoire monétaire des Etats-Unis.

Parmi les valeurs de la cote, plusieurs enseignes de la grande distribution ont connu une journée difficile, comme Macy's (-4,45% à 22,54 dollars), PVH Corp (Tommy Hilfiger ou Calvin Klein), qui a perdu 4,23% à 105,78 dollars, ou la chaîne de grands magasins Nordstrom (-8,45% à 28,51 dollars), toujours sanctionnée après des résultats inférieurs à ses concurrents.

Le réseau de boutiques de vêtements Abercrombie & Fitch (-10,35% à 35,68 dollars) était au diapason, après avoir fait état de ventes trimestrielles inférieures aux prévisions du marché.

Côté hausses, le spécialiste des services informatiques dédiés à la relation client Salesforce bondissait (+2,66% à 267,79 dollars) après la publication, mercredi après Bourse, de résultats trimestriels meilleurs qu'attendus.

Le groupe cosmétique Coty faisait encore mieux (+14,70% à 9,44 dollars), après avoir publié un chiffre d'affaires trimestriel supérieur aux prévisions, mais un bénéfice par action en-deçà des attentes. Le spécialiste des parfums sous licence (Lacoste, Gucci ou Calvin Klein) a notamment séduit les investisseurs par ses performances aux Etats-Unis et en Chine.

Le fabricant de véhicules électriques Lordstown Motors a lui bénéficié (+17,79% à 6,49 dollars) de l'annonce de la nomination d'un nouveau directeur général, Daniel Ninivaggi, qui a déjà occupé plusieurs postes dans le secteur de l'automobile et des transports.

Cette arrivée est vue comme un élément rassurant pour une entreprise qui a connu une série de revers depuis son introduction en Bourse en octobre 2020 et fait l'objet de plusieurs enquêtes.

Le taux des emprunts d'Etat américains à 10 ans se stabilisait, à 1,34%.

 

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