Les marchés boursiers attentistes avant Jackson Hole, records à Wall Street

AWP

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A la clôture, l'indice Dow Jones gagnait 0,11% à 35'403,92 points, le S&P 500 0,22% et le Nasdaq 0,15%, engrangeant son 3e record d'affilée.

La plupart des Bourses sont restées attentistes mercredi, les investisseurs préférant s'abstenir à la veille de la conférence des banquiers centraux de Jackson Hole, même si de nouveaux records ont été obtenus à Wall Street.

Les rendements des emprunts souverains ont continué à progresser.

Les prises de risques ont été limitées en Europe: Londres a gagné 0,34%, tandis que Paris (+0,18%) et Milan (+0,12%) ont rebondi plus mollement. Francfort a reculé de 0,28% après la publication d'un indice IFO du moral des entrepreneurs allemands en baisse en août et inférieur aux attentes.

Wall Street a terminé en modeste hausse, permettant toutefois au Nasdaq et à l'indice S&P 500 d'atteindre de nouveaux sommets après ceux de la veille. L'indice Dow Jones a avancé de 0,11%, le S&P 500 de 0,22% et le Nasdaq a engrangé son 3e record d'affilée, en augmentant de 0,15%.

«Les investisseurs se retiennent un jour avant le début de la réunion de la Banque centrale américaine (Fed) à Jackson Hole», un évènement «très attendu», observe Timo Emden, analyste indépendant.

Vendredi, le patron de la Fed «Jerome Powell pourrait donner des signaux sur la réduction des achats de dette» mais, souligne le spécialiste, «les investisseurs ne savent pas si Powell va réellement annoncer un changement de cap».

Les opérateurs de marché souhaiteraient des clarifications pour anticiper au mieux les modalités d'un processus de normalisation de la politique monétaire de la première économie mondiale.

Selon le compte-rendu du comité de politique monétaire de la Fed publié la semaine dernière, l'idée d'une réduction du soutien monétaire dès cette année gagne du terrain, même si les membres du comité sont divisés sur le moment à choisir.

Mais face aux risques sanitaires qui pèsent sur l'économie, déjà confrontée à des problèmes d'approvisionnement dans plusieurs secteurs, certains investisseurs estiment maintenant que l'institution pourrait rester encore accommodante quelque temps.

La séance new-yorkaise a été portée par de bonnes nouvelles du côté des vaccins contre le Covid-19, soulignaient les analystes. Johnson and Johnson a indiqué mercredi qu'un rappel de son vaccin renforçait considérablement l'immunité contre le virus, selon des essais cliniques.

Par ailleurs, la pleine approbation en début de semaine du vaccin de Pfizer par l'autorité sanitaire américaine, la FDA, «devrait augmenter le taux d'inoculation», relevaient les analystes de Wells Fargo alors que davantage d'entreprises demandent à leurs salariés de se vacciner.

Sur le marché de la dette souveraine, les taux se tendaient: celui de la dette américaine à 10 ans montait à 1,34% et l'équivalent allemand, faisant référence en zone euro, progressait de 4 points de base à -0,42%.

Les bancaires, gagnantes du jour

Les valeurs financières se sont réjouies de la remontée des rendements des emprunts souverains: Deutsche Bank a progressé de 1,62% à 10,82 euros à Francfort et Unicredit de 3,14% à 10,78 euros à Milan. A Paris, Société Générale s'est appréciée de 2,44% à 26,85 euros, BNP Paribas de 2,04% à 54,15 euros et Crédit Agricole de 1,38% à 12,20 euros.

Just Eat Takeaway embauche

Le groupe de livraison de repas Just Eat Takeaway va embaucher 1.500 personnes en Angleterre, sur 12 mois, des emplois de services aux clients qui étaient auparavant pourvus en Inde et Bulgarie. Le titre a pris 0,66% à 6.985 pence.

Magasins mitigés

A Wall Street, la chaîne de magasins d'équipements sportifs Dick's Sporting Goods a bondi de 13,17% à 129,45 dollars après avoir annoncé des résultats record au deuxième trimestre.

En revanche, celle des grands magasins Nordstrom, dont les résultats sont restés en deçà de leur niveau d'avant la pandémie, a été sanctionnée, chutant de 17,64% à 31,14 dollars.

Le pétrole remonte

Les prix du pétrole ont repris leur ascension: les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont fortement diminué la semaine dernière, sensiblement plus que ce qu'attendaient les analystes, de même que les stocks d'essence, selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a pris 1,68% à 72,25 dollars à Londres par rapport à la clôture de mardi.

A New York, le baril américain de WTI pour septembre a gagné 1,21% à 68,36 dollars.

L'euro se renforçait de 0,14% par rapport au billet vert, à 1,1773 dollar.

Le bitcoin avançait de 0,86% à 48.759 dollars, après avoir atteint lundi 50.512 dollars, un plus haut depuis mi-mai.

 

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