Wall Street en baisse, préoccupée par les taux d'intérêts

AWP

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Le Dow Jones Industrial Average, a perdu 0,22%. Le Nasdaq a reculé de 0,21% et le S&P 500 a baissé de 0,09%.

Wall Street a terminé en baisse jeudi, préoccupée par la hausse des taux d’intérêt et les nombreux éléments d’incertitudes géopolitiques, dont les relations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 0,22% à 24.713,98 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a reculé de 0,21%, à 7.382,47 points.

L’indice élargi S&P 500 a baissé de 0,09% à 2.720,13 points.

«Ce repli n’est pas lié à une raison en particulier mais plutôt à une incertitude généralisée sur le commerce mondiale et les taux d’intérêt», avance Karl Haeling de LBBW.

Le taux d’emprunt des Etats-Unis à 10 ans est monté jeudi jusqu’à 3,119%, un niveau inédit depuis 2011.

De quoi refroidir certains investisseurs, les courtiers de Wall Street ayant largement profité depuis la crise financière des taux maintenus par la banque centrale américaine à un niveau très bas pour emprunter allègrement.

Washington et Pékin ont aussi repris leurs délicates négociations commerciales sous la menace de la possible entrée en vigueur dans moins d’une semaine de sanctions américaines. Et à la question de savoir s’il y aurait un accord avec la Chine, Donald Trump a souligné qu’il avait «tendance à en douter».

«Les investisseurs continuent aussi à se préoccuper des négociations avec la Corée du Nord» alors que Pyongyang a menacé mercredi d’annuler le sommet prévu le mois prochain entre Kim Jong Un et Donald Trump si Washington essayait de la contraindre à renoncer unilatéralement à son arsenal nucléaire, selon M. Haeling.

Les taux d’intérêt plus élevés et l’incertitude persistante autour des relations commerciales combinés à la montée continue des prix du pétrole alimentent l’idée d’une augmentation de l’inflation et, par ricochet, «la crainte d’un possible ralentissement des dépenses des consommateurs», remarque Patrick O’Hare de Briefing.

Dans cet environnement, l’indice Russell 2000 qui regroupe à Wall Street les entreprises à petite capitalisation parvient à tirer son épingle du jeu et a grimpé à un niveau record.

«Vu les incertitudes sur le commerce international, les sanctions iraniennes et d’autres points de friction géopolitiques, les investisseurs parient que la croissance américaine va dépasser celle des autres pays et que les petites entreprises seront les moins affectées» par ces possibles perturbations, estime M. Haeling.

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