Wall Street clôture en hausse, avec le repli du dollar, des taux et du pétrole

AWP

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Le Dow Jones progresse de 0,35%, le Nasdaq monte de 0,83% et l’indice élargi S&P 500 prend 0,59%.

La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi, soulagée par le reflux combiné des taux obligataires, des cours du pétrole et du dollar, sans pour autant se projeter plus loin.

Le Dow Jones s’est apprécié de 0,35%, l’indice Nasdaq a progressé de 0,83% et l’indice élargi S&P 500 a pris 0,59%.

«Durant toute cette semaine, les investisseurs étaient à cran parce que le taux (américain) à 10 ans enchaînait les sommets. Et aujourd’hui, les trois plus grands facteurs défavorables au marché ces derniers temps, à savoir les taux, les prix du pétrole et le dollar ont tous cédé du terrain», a expliqué Angelo Kourkafas, d’Edward Jones.

Après avoir bondi jusqu’à 4,68%, une première depuis près de 16 ans, le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans s’est détendu, jusqu’à 4,56%, un décrochage majeur sur un marché où les variations se mesurent souvent en points de base (0,01 point de pourcentage).

Les cours de l’or noir, eux, ont nettement reculé, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain lâchant plus de 2%.

Quant au dollar, il a enfin fait une pause, après avoir piétiné la plupart des grandes devises mondiales.

«C’est un rebond de soulagement», a décrit Angelo Kourkafas.

Comme souvent, les géants de la tech ont mené la marche, que ce soient Nvidia (+1,46%), Meta (+2,09%) ou Alphabet (+1,27%).

Pour autant, les opérateurs ne se projettent pas au-delà de ce petit sursaut.

«On marche sur un fil en ce moment», a résumé Bryant VanCronkhite, d’Allspring Global Investments. «C’est une période sans précédent quant aux nombres d’éléments qui impactent l’économie.»

Pour le gérant, le scénario central n’est plus celui d’un atterrissage en douceur, longtemps espéré par la banque centrale américaine (Fed) et Wall Street.

Le resserrement brutal du crédit et le ralentissement des dépenses publiques constituent «un contexte plus difficile» que celui qui rendait envisageable une décélération graduelle et sans heurts. «Et les investisseurs doivent s’y préparer.»

A la cote, Boeing a souffert (-2,57%) après que le directeur général de la compagnie à bas coût Ryanair, Eddie Wilson, a fait état de retard dans la livraison des appareils commandés au constructeur américain.

Le fabricant de semi-conducteurs Micron a été à la peine (-4,41%), les investisseurs s’inquiétant de la prévision de perte plus élevée que prévu pour le trimestre en cours, même si le groupe de Boise (Idaho) a fait mieux qu’attendu au trimestre précédent.

Symbole de la vague des «meme stocks», ces actions propulsées par des petits investisseurs début 2021, la chaîne de magasins de jeux vidéo GameStop n’a pas profité (-1,81%) de la nomination au poste de directeur général de l’entrepreneur Ryan Cohen, apprécié de la communauté des petits porteurs.

Le groupe de conseil Accenture a été sanctionné (-4,33%) pour son chiffre d’affaires trimestriel inférieur aux attentes des analystes et des prévisions de ventes jugées décevantes pour le trimestre en cours.

Le spécialiste des vélos d’appartement et tapis de courses connectés Peloton est parti en sprint (+5,37%) après l’annonce, mercredi après Bourse, d’un partenariat de cinq ans avec l’équipementier sportif Lululemon Athletica (-0,04%), devenu une référence culturelle pour ses pantalons de yoga.

Après avoir initialement cherché à se concurrencer l’une l’autre, les deux maisons vont rester sur leur coeur de métier et vendre les produits de leur partenaire.

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