Voyants au vert pour les marchés européens, rassurés sur l’économie américaine

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Paris termine en hausse de 0,21%, Francfort gagne 0,61%, Londres 0,55% et Milan 0,40%. A Zurich, le SMI perd 0,12%.

Les Bourses mondiales évoluent dans le vert jeudi, profitant d’un regain d’optimisme pour l’économie américaine après des chiffres de l’emploi de juin, meilleurs qu’attendu.

A Wall Street, vers 15h45 GMT, le Dow Jones gagnait 0,77%, l’indice Nasdaq prenait 1,13% et l’indice élargi S&P 500 avançait de 0,88%, les deux derniers indices atteignant de nouveaux records en séance.

En Europe, la Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,21%, Francfort a gagné 0,61%, Londres 0,55% et Milan 0,40%. A Zurich, le SMI a perdu 0,12%, plombé par ses deux poids lourds pharma Novartis et Roche.

«Les investisseurs ajustent leurs positions à une économie américaine plus résiliente», commente Kathleen Brooks, directrice de la recherche chez XTB.

La première économie mondiale a créé 147'000 emplois en juin, soit plus que ce qui était envisagé par les acteurs de la finance (110'000, selon le consensus publié par MarketWatch). Ceux-ci s’attendaient également à une progression du taux de chômage à 4,3%, mais il a légèrement reculé à 4,1%.

«La baisse du taux de chômage a donné un coup de pouce aux marchés d’actions», souligne Mme Brooks.

«L’information principale» est que le rapport sur l’emploi américain est «solide une fois de plus», ce qui «défie les attentes à la baisse» des taux de la banque centrale américaine (Fed), commente Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique pour Lombard Odier IM.

«Les marchés se rendent bien compte que pour la Fed, dont le double mandat est de veiller au plein emploi et de surveiller l’inflation, ce n’est pas un sujet de baisser les taux aujourd’hui», explique à l’AFP Vincent Juvyns, stratégiste chez ING.

Jusque-là, les marchés avaient anticipé une baisse de taux probable de la Fed à l’été en raison «de la pression politique que subit l’institution», mais désormais, «ils ont reporté cette baisse à plus tard», au quatrième trimestre 2025, poursuit-il.

«Le président de la Fed, Jerome Powell, devrait se sentir conforté dans son attitude stoïque et attentiste», note Jochen Stanzl, chez CMC Markets.

Sur le marché des changes, le dollar reprenait de la hauteur après le rapport sur l’emploi américain, profitant du recul des probabilités d’une baisse de taux durant l’été. Vers 15h45 GMT, le billet vert montait de 0,29% par rapport à la monnaie unique, à 1,1765 dollar pour un euro.

Le rapport sur l’emploi a également «immédiatement provoqué une réévaluation des marchés obligataires», note Kathleen Brooks.

Le rendement de l’emprunt américain à échéance 10 ans évoluait à 4,33% contre 4,27% mercredi à la clôture.

La dette britannique dans le viseur

L’emprunt britannique reste aussi scruté par les investisseurs alors que le gouvernement du Premier ministre Keir Starmer cumule les revers.

Il a assuré mercredi que la ministre des Finances Rachel Reeves resterait en poste «pour très longtemps encore», après les larmes de celle-ci au Parlement, qui ont alimenté les rumeurs sur son possible départ.

«Le marché obligataire britannique s’est stabilisé après avoir été secoué la veille par des inquiétudes liées à la dette, provoquant une vague de ventes», note Patrick Munnelly, de Tickmill Group.

Le rendement de l’emprunt britannique à 10 ans se détendait à 4,54% contre 4,61% en clôture mercredi.

«Une prime de risque durable pourrait s’installer sur les rendements britanniques d’ici au budget d’octobre», met cependant en garde Kathleen Brooks.

Le pétrole fléchit

Le marché pétrolier est freiné jeudi par la perspective d’une nouvelle hausse de production d’or noir par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+).

L’alliance doit décider dimanche de son niveau de production pour le mois d’août. De nombreux analystes tablent sur une réintroduction de 411'000 barils par jour sur le marché.

Vers 15h45 GMT, le prix du baril de WTI reculait de 1,05% à 66,74 dollars et celui du Brent de la mer du Nord de 0,86% à 68,51 dollars.

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